15. Et quand, les frères de Joseph ont vu que leur père était mort . Moïse raconte ici que les fils de Jacob, après la mort de leur père, craignaient que Joseph ne prenne vengeance pour le tort qu'ils lui avaient fait. Et d'où vient cette crainte, sinon parce qu'ils forment leur jugement sur lui selon leur propre tempérament? Qu'ils l'avaient trouvé si placable qu'ils n'attribuent pas à la vraie piété envers Dieu, ni ne lui attribuent un don spécial de l'Esprit: mais plutôt, ils s'imaginent que, par respect pour son père seul, il avait été jusqu'ici retenu, comme à peine reporter sa vengeance. Mais, par un jugement si pervers, ils font un grand tort à celui qui, par la libéralité de son traitement, leur a rendu témoignage que son esprit était libre de toute haine et malveillance. Une partie de la supposition injurieuse se reflétait même sur Dieu, dont la grâce spéciale avait brillé dans la modération de Joseph. D'où, cependant, nous comprenons, que les consciences coupables sont si troublées par des peurs aveugles et déraisonnables, qu'elles trébuchent en plein jour. Joseph avait absous ses frères du crime qu'ils avaient commis contre lui; mais ils sont si agités par des compunctions coupables, qu'ils deviennent volontairement leurs propres bourreaux. Et ils n'ont pas à se remercier eux-mêmes, de ne pas s'être infligés le châtiment même qui leur avait été remis; car l'esprit de Joseph aurait bien pu être blessé par leur méfiance. Car, que pouvaient-ils vouloir dire en soupçonnant toujours avec malveillance celui à la compassion de qui ils devaient encore et encore leur vie? Pourtant, je ne doute pas, qu'il y a longtemps, ils se sont repentis de leur méchanceté, mais, peut-être, parce qu'ils n'avaient pas encore été suffisamment purifiés, le Seigneur a souffert qu'ils soient torturés avec anxiété et trouble: premièrement, pour en faire une preuve pour les autres. , qu'une mauvaise conscience est son propre bourreau, et donc de les humilier sous un sentiment renouvelé de leur propre culpabilité; car, quand ils se considèrent comme désagréables au jugement de leur frère, ils ne peuvent oublier, à moins qu’ils ne soient pires qu’insensés, le tribunal céleste de Dieu. Ce que dit Salomon, nous le voyons chaque jour s'accomplir, que les méchants fuient quand personne ne le poursuit; (Proverbes 28:1;) mais, de cette manière, Dieu oblige les fugitifs à renoncer à leur récit. Ils voudraient, dans leur torpeur couchée, tromper Dieu et les hommes; et ils amènent dans leurs esprits, autant qu'ils le peuvent, la dureté de l'obstination: en attendant, qu'ils le veuillent ou non, on les fait trembler au son d'une feuille qui tombe, de peur que leur sécurité charnelle n'efface leur sens du jugement de Dieu. (Lévitique 26:36.) Rien n'est plus désirable qu'un esprit tranquille. Alors que Dieu prive les méchants de ce bénéfice singulier, qui est souhaité par tous, il nous invite à cultiver l'intégrité. Mais surtout, voyant que les patriarches, déjà affligés de pénitence pour leur méchanceté, sont encore ainsi sévèrement réveillés, longtemps après, qu'aucun de nous ne cède à l'indulgence de soi; mais que chacun s'examine avec diligence, de peur que l'hypocrisie ne chérisse intérieurement les piqures secrètes de la colère de Dieu; et que cette paix heureuse, qui ne trouve pas sa place dans un double cœur, brille dans nos seins parfaitement purifiés. Car cette juste récompense de leur négligence demeure pour tous ceux qui ne s'approchent pas sincèrement et de tout leur cœur de Dieu, qu'ils sont obligés de se présenter devant le siège du jugement de l'homme mortel. C'est pourquoi il n'y a pas d'autre méthode qui puisse nous libérer de l'inquiétude, mais celle du retour en grâce auprès de Dieu. Quiconque méprisera ce remède aura peur non seulement de l'homme, mais aussi d'une ombre ou d'un souffle de vent.

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