12 Heureux l'homme . Après avoir appliqué la consolation, il a modéré le chagrin de ceux qui ont été sévèrement traités dans ce monde, et a de nouveau humilié l'arrogance des grands. Il tire maintenant cette conclusion, qu'ils sont heureux qui endurent magnanimement les troubles et autres épreuves, afin de s'élever au-dessus d'eux. Le mot tentation peut en effet être compris autrement, même pour les piqûres de convoitises qui agacent l'âme à l'intérieur; mais ce qui est ici loué, comme je le pense, c'est la force d'esprit à supporter les adversités. C'est, cependant, un paradoxe, qu'ils ne sont pas heureux à qui tout vient selon leurs souhaits, mais qui ne sont pas vaincus par les maux.

Quand il est essayé . Il donne une raison pour la phrase précédente; car la couronne suit le concours. Si donc notre bonheur principal est d'être couronné dans le royaume de Dieu, il s'ensuit que les combats avec lesquels le Seigneur nous éprouve sont des aides et des aides à notre bonheur. Ainsi l'argument est de la fin ou de l'effet: d'où nous concluons, que les fidèles sont harcelés par tant de maux dans ce but, que leur piété et leur obéissance peuvent être manifestées, et qu'ils peuvent être enfin prêts à recevoir le couronne de vie.

Mais ils raisonnent absurdement qui en déduisent que nous, en combattant, méritons la couronne; car puisque Dieu nous l'a donné gratuitement, notre combat ne fait que nous rendre aptes à le recevoir.

Il ajoute que c'est promis à ceux qui aiment Dieu. En parlant ainsi, il ne veut pas dire que l'amour de l'homme est la cause de l'obtention de la couronne (car Dieu nous anticipe par son amour gratuit;) mais il laisse entendre seulement que les élus qui l'aiment sont seuls approuvés par Dieu. Il nous rappelle ensuite que les vainqueurs de toutes les tentations sont ceux qui aiment Dieu, et que nous ne manquons pas de courage lorsque nous sommes éprouvés, pour aucune autre cause que parce que l'amour du monde prévaut en nous.

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