10 Pour quiconque gardera toute la loi . Ce qu'il veut dire seul, c'est que Dieu ne sera pas honoré avec des exceptions, et qu'il ne nous permettra pas non plus de couper de sa loi ce qui nous plaît moins. A première vue, cette phrase paraît dure à certains, comme si l'apôtre admettait le paradoxe des stoïciens, qui rend tous les péchés égaux, et comme s'il affirmait que celui qui offense en une chose doit être puni également avec celui dont l'ensemble la vie a été pécheresse et méchante. Mais il est évident d'après le contexte que rien de tel n'est entré dans son esprit.

Car nous devons toujours observer la raison pour laquelle tout est dit. Il nie que nos voisins soient aimés lorsqu'une partie seulement d'eux est choisie par l'ambition, et le reste négligé. Il le prouve, car ce n'est pas une obéissance à Dieu, quand elle n'est pas rendue également selon son commandement. Alors, comme la règle de Dieu est claire et complète ou parfaite, nous devons considérer l'exhaustivité; afin qu'aucun de nous ne sépare présomptueusement ce qu'il a uni. Qu'il y ait donc uniformité, si nous désirons correctement obéir à Dieu. Comme, par exemple, un juge punissait dix vols et laissait un homme impuni, il trahirait l'obliquité de son esprit, car il se montrerait ainsi indigné contre les hommes plutôt que contre les crimes; car ce qu'il condamne dans l'un, il l'absout dans l'autre.

Nous comprenons maintenant le dessein de Jacques, c'est-à-dire que si nous coupons de la loi de Dieu ce qui nous est moins agréable, même si dans d'autres parties nous pouvons être obéissants, nous devenons cependant coupables de tous, parce que dans un cas particulier chose que nous violons toute la loi. Et bien qu'il s'accommode de ce qui est dit au sujet en main, il est pourtant tiré d'un principe général, - que Dieu nous a prescrit une règle de vie, qu'il n'est pas permis pour nous de mutiler. Car il n'est pas dit d'une partie de la loi: «Voici le chemin, marchez-y»; la loi ne promet pas non plus de récompense sauf à l'obéissance universelle.

Les écoliers sont donc insensés, qui jugent la justice partielle, comme ils l'appellent, méritoire; car ce passage et beaucoup d'autres montrent clairement qu'il n'y a de justice que dans une obéissance parfaite à la loi.

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