49. Car je ne parle pas de moi-même. Pour que l'apparence extérieure de l'homme ne diminue pas la majesté de Dieu, le Christ nous envoie fréquemment vers le Père. C'est la raison pour laquelle il mentionne si souvent le Père; et, en effet, comme il serait illégal de transférer à une autre une seule étincelle de la gloire divine, le mot, auquel le jugement est attribué, doit provenir de Dieu. Or le Christ se distingue ici du Père, non seulement quant à sa Divine Personne, mais plutôt quant à sa chair; de peur que la doctrine ne soit jugée à la manière des hommes et, par conséquent, n'ait moins de poids. Mais si les consciences étaient soumises aux lois et à la doctrine des hommes, cet argument du Christ ne s'appliquerait pas: «Ma parole (dit-il) jugera, parce qu'elle n'est pas issue de l'homme». selon ce dicton,

Il y a un législateur, qui est capable de sauver et de détruire,
(
Jaques 4:12.)

On peut aussi en déduire combien monstrueux est le sacrilège du pape en osant lier les âmes par ses inventions; car ainsi il revendique plus pour lui-même que le Fils de Dieu, qui déclare qu'il ne parle que par le commandement de son Père.

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