17. L'Esprit de vérité. Le Christ confère à l'Esprit un autre titre, à savoir qu'il est le Maître ou Maître de la vérité. (68) Par conséquent, il s'ensuit que tant que nous n'avons pas été instruits intérieurement par lui, les compréhensions de nous tous sont saisies de vanité et de mensonge.

Que le monde ne peut recevoir. Ce contraste montre l'excellence particulière de cette grâce que Dieu n'accorde qu'à ses élus; car il veut dire que ce n'est pas un don ordinaire dont le monde est privé. Dans ce sens aussi, Isaïe dit: « Pour , les ténèbres couvriront la terre, et les ténèbres épaisses le peuple, mais le Seigneur se lèvera sur toi, O Jérusalem!" (69) Car la miséricorde de Dieu envers l'Église mérite tant d'éloges, quand il exalte l'Église, par un privilège distingué, au-dessus du monde entier. Et pourtant le Christ exhorte les disciples à ne pas être gonflés, comme le monde a coutume de l'être, par des vues charnelles, et ainsi chasser d'eux-mêmes la grâce de l'Esprit. Tout ce que l'Écriture nous dit sur le Saint-Esprit est considéré par les hommes terrestres comme un rêve; parce que, se fiant à leur propre raison, ils méprisent l'illumination céleste. Or, bien que cet orgueil abonde partout, qui éteint, autant que réside dans notre puissance, la lumière du Saint-Esprit; pourtant, conscients de notre propre pauvreté, nous devons savoir que tout ce qui appartient à une bonne compréhension ne provient d'aucune autre source. Pourtant, les paroles du Christ montrent que rien de ce qui se rapporte au Saint-Esprit ne peut être appris par la raison humaine, mais qu’Il ​​n’est connu que par l’expérience de la foi.

Le monde , dit-il, ne peut pas recevoir l'Esprit , parce qu'il ne le connaît pas ; mais vous le connaissez , parce qu'il habite avec vous . C'est donc l'Esprit seul qui, en demeurant en nous , se fait connaître de nous, car autrement, il est inconnu et incompréhensible.

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