22. Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit. La fermeté de Pilate doit être attribuée à la providence de Dieu; car il ne fait aucun doute qu'ils ont tenté, de diverses manières, de changer sa résolution. Sachez donc qu'il a été tenu par une main divine, de sorte qu'il est resté impassible. Pilate ne céda pas aux prières des prêtres et ne se laissa pas corrompre par eux; mais Dieu a témoigné, par sa bouche, la fermeté et la stabilité du royaume de son Fils. Et si, dans l'écriture de Pilate, le royaume du Christ était si ferme qu'il ne pouvait pas être ébranlé par toutes les attaques de ses ennemis, quelle valeur devrions-nous attacher aux témoignages des prophètes, dont les langues et les mains Dieu consacré à son service?

L'exemple de Pilate nous rappelle également qu'il est de notre devoir de rester ferme dans la défense de la vérité. Un païen refuse de rétracter ce qu'il a juste et correctement écrit concernant Christ, bien qu'il n'ait pas compris ou considéré ce qu'il faisait. Combien sera donc notre déshonneur, si, effrayés par les menaces ou les dangers, nous nous retirons de la profession de sa doctrine, que Dieu a scellée dans nos cœurs par son Esprit! D'ailleurs, il faut remarquer combien la tyrannie des papistes est détestable, qui interdit la lecture de l'Évangile et de l'ensemble de l'Écriture aux gens du commun. Pilate, bien qu'il fût un homme réprouvé et, à d'autres égards, un instrument de Satan, fut néanmoins, par une direction secrète, désigné pour être un héraut de l'Évangile, afin d'en publier un bref résumé en trois langues. Quel rang attribuerons-nous donc à ceux qui font tout ce qu'ils peuvent pour en supprimer la connaissance, puisqu'ils montrent qu'ils sont pires que Pilate?

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