20. Et Peter, se retournant. Nous avons en Pierre un exemple de notre curiosité, qui est non seulement superflue, mais même blessante, lorsque nous sommes écartés de notre devoir en regardant les autres; car il nous est presque naturel d'examiner la manière dont vivent les autres, au lieu d'examiner la nôtre, et d'essayer de trouver en eux de vaines excuses. Nous nous trompons volontiers par ce semblant d'excuses, que les autres ne valent pas mieux que nous, comme si leur indolence nous libérait du blâme. Rare une personne sur cent considère l'importance de ces paroles de Paul,

Chaque homme portera son propre fardeau, (Galates 6:5.)

Dans la personne d'un seul homme, donc, il y a une réprimande générale de tous ceux qui regardent autour d'eux dans toutes les directions, pour voir comment les autres hommes agissent et ne prêtent aucune attention aux devoirs que Dieu s'est imposés à eux-mêmes. Surtout, ils se trompent gravement à cet égard, en négligeant et en négligeant ce qu'exige la vocation particulière de chaque homme.

Sur dix personnes, il peut arriver que Dieu en choisisse une, qu'il puisse l'éprouver par de lourdes calamités ou par de vastes travaux, et qu'il permette aux neuf autres de rester à l'aise, ou du moins les éprouvera à la légère. En outre, Dieu ne traite pas tout de la même manière, mais fait l'épreuve de chacun comme il l'entend. Comme il existe différentes sortes de guerres chrétiennes, que chaque homme apprenne à garder son propre rang, et ne nous interrogeons pas comme des gens occupés sur telle ou telle personne, lorsque le Capitaine céleste s'adresse à chacun de nous, à l'autorité de qui nous devrions soumis pour oublier tout le reste.

Que Jésus aimait. Cette circonlocution a été insérée, afin de nous informer quelle était la raison pour laquelle Peter a été amené à poser la question qui est ici liée; car il trouvait étrange que lui seul soit appelé et que Jean soit négligé, que le Christ avait toujours aimé si chaleureusement. Pierre avait donc, en apparence, une bonne raison de se demander pourquoi aucune mention n’était faite de Jean, comme si le tempérament du Christ à son égard avait subi un changement. Pourtant, le Christ coupe court à sa curiosité en lui disant qu'il doit obéir à l'appel de Dieu et qu'il n'a pas le droit de demander ce que font les autres.

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