33. Mais celui qui reçoit son témoignage. Ici, il exhorte et encourage les pieux à embrasser hardiment la doctrine de l'Évangile, comme s'il avait dit qu'il n'y avait aucune raison pour qu'ils soient honteux ou inquiets à cause de leur petit nombre, car ils ayez Dieu comme auteur de leur foi, qui seul nous fournit abondamment la place de tous les autres. Et, par conséquent, bien que le monde entier doive refuser ou retenir la foi en l'Évangile, cela ne doit pas empêcher les bons hommes de donner leur assentiment à Dieu. Ils ont quelque chose sur lequel ils peuvent se reposer en toute sécurité, lorsqu'ils savent que croire à l'Évangile n'est rien d'autre que d'accepter les vérités que Dieu a révélées. En attendant, nous apprenons qu'il est propre à la foi de s'appuyer sur Dieu et d'être confirmé par ses paroles; car il ne peut y avoir d'assentiment, à moins que Dieu ne se soit d'abord manifesté et ait parlé. Par cette doctrine, la foi ne se distingue pas seulement de toutes les inventions humaines, mais également des opinions douteuses et hésitantes; car elle doit correspondre à la vérité de Dieu, qui est exempte de tout doute, et donc, comme Dieu ne peut mentir, il serait absurde que la foi vacille. Fortifiés par cette défense, quels que soient les artifices que Satan peut employer dans ses tentatives pour nous déranger et nous ébranler, nous resterons toujours victorieux.

Par conséquent, aussi, on nous rappelle à quel point un sacrifice est acceptable et précieux aux yeux de la foi de Dieu. Comme rien ne lui est plus cher que sa vérité, nous ne pouvons pas lui rendre un culte plus acceptable que lorsque nous reconnaissons par notre foi qu'Il est vrai, car alors nous lui attribuons cet honneur qui lui appartient vraiment. D'un autre côté, nous ne pouvons pas lui offrir une plus grande insulte que de ne pas croire à l'Évangile; car il ne peut être privé de sa vérité sans lui enlever toute sa gloire et sa majesté. Sa vérité est en quelque sorte étroitement liée à l'Évangile, et c'est sa volonté qu'elle y soit reconnue. Les incroyants, donc, dans la mesure où il se trouve en leur pouvoir, ne laissent rien à Dieu; non pas que leur méchanceté renverse la fidélité de Dieu, mais parce qu'ils n'hésitent pas à accuser Dieu de mensonge. Si nous ne sommes pas plus durs que des pierres, ce titre élevé dont la foi est ornée doit en allumer dans nos esprits le plus ardent amour; car quelle est la grandeur de l'honneur que Dieu confère aux pauvres hommes sans valeur, quand ils, qui par nature ne sont que mensonge et vanité, sont jugés dignes d'attester par leur signature la vérité sacrée de Dieu?

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