1. Quand, par conséquent, le Seigneur le savait. L’évangéliste, qui entend maintenant rendre compte de la conversation que le Christ a eue avec une femme samaritaine, commence par expliquer la cause de son parcours. Sachant que les pharisiens étaient mal disposés à son égard, il ne souhaitait pas s'exposer à leur colère avant le moment venu. C'était le motif de son départ de Judée. L'évangéliste nous informe ainsi que le Christ n'est pas venu en Samarie avec l'intention d'y habiter, mais parce qu'il a dû la traverser sur son chemin de Judée en Galilée; car jusqu'à ce que, par sa résurrection, il ouvre la voie à l'Évangile, il était nécessaire qu'il soit employé à rassembler les brebis d'Israël vers lesquelles il avait été envoyé. Le fait qu'il ait maintenant favorisé les Samaritains avec ses instructions était un événement extraordinaire et presque accidentel, si nous pouvons nous permettre cette expression.

Mais pourquoi cherche-t-il la retraite et les cachettes de Galilée, comme s'il ne voulait pas être connu, ce qui était hautement désirable? Je réponds qu'il connaissait bien la bonne manière d'agir, et a tellement profité des occasions de l'utilité qu'il n'a pas laissé un instant se perdre. Il voulait donc poursuivre sa marche avec régularité et de la manière qu'il jugeait convenable. De là aussi, nous entendons que nos esprits doivent être réglés de telle manière que, d'une part, nous ne pouvons être dissuadés par aucune crainte d'aller de l'avant dans le devoir; et que, d'autre part, nous ne pouvons pas nous jeter trop imprudemment dans des dangers. Tous ceux qui désirent sincèrement poursuivre leur appel veilleront à maintenir cette modération, pour laquelle ils suivront régulièrement le Seigneur même au milieu des morts; ils ne s'y précipiteront pas sans insouciance, mais marcheront dans leurs voies. N'oublions donc pas que nous ne devons pas avancer plus loin que notre vocation ne l'exige.

Ce que les pharisiens avaient entendu. Seuls les pharisiens sont mentionnés par l'évangéliste comme ayant été hostiles au Christ; non pas que les autres scribes fussent amicaux, mais parce que cette secte était alors dans l'ascendant, et parce qu'ils étaient remplis de rage sous le prétexte d'un zèle pieux. On peut se demander: Ont-ils envié le Christ d'avoir plus de disciples, parce que leur attachement plus fort à Jean les a amenés à promouvoir son honneur et sa réputation? Le sens des mots est différent; car, bien qu'ils fussent autrefois mécontents de constater que Jean rassemblait des disciples, leurs esprits étaient encore plus exaspérés, quand ils virent qu'un nombre encore plus grand de disciples venaient au Christ. Depuis le moment où Jean s'est avoué n'être rien de plus que le héraut du Fils de Dieu, ils ont commencé à affluer vers Christ en plus grande foule, et déjà il avait presque terminé son ministère. Ainsi, il a progressivement démissionné au Christ de la fonction d'enseigner et de baptiser.

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