57. Comme le Père vivant m'a envoyé. Jusqu'ici, le Christ a expliqué la manière dont nous devons devenir participants de la vie. Il vient maintenant parler de la cause principale, car la première source de vie est dans le Père. Mais il rencontre une objection, car on pourrait penser qu'il a ôté à Dieu ce qui lui appartenait, quand il s'est fait la cause de la vie. Il se fait donc l'Auteur de la vie, de manière à reconnaître qu'il y en a un autre qui lui a donné ce qu'il administre aux autres.

Observons que ce discours s'accommode aussi de la capacité de ceux à qui le Christ parlait; car ce n'est que par rapport à sa chair qu'il se compare au Père. Car, bien que le Père soit le début de la vie , mais le Verbe éternel lui-même est strictement vie Mais la divinité éternelle du Christ n'est pas le sujet actuel; car il se montre tel qu'il s'est manifesté au monde, revêtu de notre chair.

Je vis aussi à cause du Père. Cela ne s'applique pas simplement à sa Divinité, ni à sa nature humaine simplement et par elle-même, mais c'est une description du Fils de Dieu manifesté dans la chair. En outre, nous savons qu'il n'est pas inhabituel chez le Christ d'attribuer au Père tout ce qu'il avait en lui-même. Il faut cependant remarquer qu'il désigne ici trois degrés de vie. Au premier rang se trouve le Père vivant, qui est la source, mais éloigné et caché. Vient ensuite le Fils, qui nous est exposé comme une fontaine ouverte, et par qui la vie nous coule. Le troisième est la vie que nous tirons de lui. Nous percevons maintenant ce qui équivaut à ceci, que Dieu le Père, en qui habite la vie, est à une grande distance de nous, et que le Christ, placé entre nous, est la deuxième cause de la vie, afin que ce qui serait autrement être caché en Dieu peut passer de lui à nous.

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