Le Prophète a dit, d'après ce que nous avons observé hier, que le peuple serait comme la ceinture qu'il avait cachée dans un trou et trouvé putrifiée: mais maintenant la cause est exprimée pourquoi Dieu avait résolu de les traiter avec tant de sévérité. Il dit alors qu'il serait un vengeur, parce que les Juifs avaient refusé d'obéir à sa voix, et préféraient leurs propres inventions en marchant après la dureté, ou la méchanceté de leur propre cœur Nous voyons donc que la cause de cette calamité était que le peuple avait rejeté l'enseignement des prophètes. C'était en effet beaucoup plus grave que s'ils étaient tombés par erreur ou par ignorance, car nous voyons souvent que les hommes s'égarent misérablement lorsque l'enseignement de la vérité est enlevé. Mais quand Dieu montre le chemin et prescrit ce qui est juste, quand par ses serviteurs il exhorte son peuple, c'est une dureté inexcusable si les hommes répudient une telle bonté. Mais comme ce sujet a été largement traité ailleurs, je n'y reviendrai que brièvement.

Nous voyons alors que Dieu menace son peuple d'une extrême calamité, car il ne le ferait pas. ours pour être enseigné par ses prophètes. Puis il ajoute qu'ils avaient marché après la méchanceté de leur propre cœur, et marché après des dieux étrangers Il se plaint en premier lieu d'avoir été assez réfractaires au point de préférer obéir à leurs propres penchants impies que d'être gouvernés par de bons et salutaires conseils. Mais il fallait préciser leur crime; car si le Prophète avait seulement parlé de leur dureté, ils auraient pu avoir leurs objections à portée de main; mais quand il a dit qu'ils avaient marché après des dieux étrangers, il n'y avait plus de place pour l'évasion. Le mot marcher fait référence à un chemin. Cette métaphore a en effet un rapport à autre chose; car les hommes n'ont pas coutume de suivre un cours sans aller quelque part, il faut donc avoir une fin en vue quand on marche sur quelque chemin. Or, il faut comprendre ici un contraste, que les gens méprisaient la voie que Dieu leur montrait, et qu'ils avaient préféré suivre leurs propres erreurs. Dieu était prêt à guider les Juifs; par sa propre loi; mais ils ont plutôt choisi, comme je l'ai dit, de s'abandonner à leurs propres erreurs, comme cela était intentionnel.

Il dit qu'ils avaient marché après des dieux étrangers, afin qu'ils puissent les servir et se prosterner devant eux; car tel est le sens du dernier verbe. Le prophète répète sans doute la même chose, car servir ce n'est pas seulement obéir, mais aussi adorer. Et de là est réfutée cette folie des papistes, qui s'imaginent que le culte (duliam) n'est pas incompatible avec la vraie religion; car ils disent que le service (latriam) n'est dû qu'à Dieu, mais que l'adoration peut être donnée aux anges, aux statues ou aux morts, comme si Dieu , pardon! en condamnant les superstitions, n'a pas utilisé le mot עבד obed, pour servir. Il s'ensuit qu'il est extrêmement ridicule de concevoir deux sortes de culte, l'un propre à Dieu, et l'autre commun aux anges ainsi qu'aux hommes et aux idoles mortes. Nous comprenons maintenant la portée de ce verset: le Prophète tire cette conclusion, que les Juifs deviendraient comme une ceinture inutile ou putréfiée. Il suit ensuite -

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