Il confirme ce que nous avons remarqué hier, à savoir que les Juifs entretenaient une folle confiance et se promettaient un bonheur perpétuel, parce que Dieu les avait choisis comme son peuple. Cela aurait en effet été une gloire perpétuelle pour eux, s'ils n'avaient pas violé leur foi promise; mais leur défection annulait l’alliance de Dieu en ce qui les concernait: car si Dieu n’a jamais laissé échouer sa fidélité, si fausse et perfide qu’elle fût, l’adoption dont ils étaient partis ne leur servit rien. Mais comme ils pensaient que c'était une défense inaliénable, le Prophète répète à nouveau qu'ils avaient bien été ornés de dons singuliers, mais que, comme ils n'étaient pas restés fidèles, ils en seraient privés.

Il dit en effet, en guise de concession, De même qu'une ceinture s'attache aux reins de l'homme, de même je me suis joint à moi-même la maison d'Israël; car c'est ce qu'ils revendiquent. Mais en même temps, il leur rappelle qu'ils ne gonflaient que de vent; car le moins tolérable était leur impiété, parce qu'ils étaient si ingrats envers Dieu. Quoi, en effet, aurait pu être plus bas ou moins excusable, que lorsque ceux que Dieu avait favorisés avec tant d'honneur rejetaient sa générosité? Jérémie leur concède alors ce dont ils se vantaient fièrement; mais il le rétorque sur leur propre tête, et montre comment ils méritaient un jugement plus lourd, car ils avaient méprisé tant de bénédictions de Dieu.

Nous l'avons dit hier. le peuple est ailleurs comparé à une couronne et à un diadème, comme si Dieu avait déclaré que rien ne lui était plus précieux que les enfants d'Abraham. Mais la même chose est maintenant exprimée en d'autres termes, - qu'il les avait préparés pour lui-même comme une ceinture, qu'ils pourraient être son peuple C'était en effet un grand dignité; mais ce qui suit le dépasse, afin qu'ils puissent être pour moi un nom, c'est-à-dire que je pourrais être célébré par eux; car c'était sa volonté d'être appelé le Dieu d'Israël. Quelle ressemblance entre Dieu et les hommes! Et pourtant, comme s'il descendait de sa gloire céleste, il unissait à lui-même la postérité d'Abraham, afin de les lier aussi à lui-même. L'élection de Dieu était donc comme un lien d'union mutuelle, afin qu'il ne soit pas séparé de son peuple. C'est pourquoi il dit qu'ils lui avaient été ainsi joints, qu'ils pourraient être pour un nom, et aussi pour un éloge et gloire (74) Bien que ces mots aient presque le même sens, il ne fait aucun doute qu'ils sont rassemblés dans un souci d'amplification . Dieu avait donc l'intention d'exagérer plus pleinement le péché du peuple, en disant qu'il avait tant fait pour eux, afin qu'il puisse être célébré par eux, et que sa louange et sa gloire habitent parmi eux.

Il ajoute enfin: Ils n'ont pas entendu Si Dieu avait seulement commandé ce qu'il aurait pu justement exiger, ne pas obéir à son autorité aurait été une méchanceté inexcusable dans le peuple ; mais comme il s'était si librement offert lui-même et toutes les autres choses pour eux, quelle ingratitude vaine et détestable était-il en eux de rejeter des bénédictions si nombreuses et si précieuses? Nous voyons donc que la bouche des Juifs est ici complètement fermée, de sorte qu'ils ne pouvaient pas discuter avec Dieu, et se plaindre qu'il était trop rigide, car ils avaient à un degré extrême provoqué sa colère, ayant non seulement rejeté son joug, mais a également refusé ses faveurs offertes. Ça suit -

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