Comme Jérémie aurait pu objecter et dire, que le fardeau était trop lourd pour lui, s'il essayait seulement de briser la contumace du peuple, car il était seul, et nous avons vu combien était grande la férocité et aussi la cruauté de son adversaires, - comme il aurait pu éviter sa commission, cela étant trop pour sa force, c'est pourquoi Dieu vient à son aide et lui demande de prendre courage, car il a été fortifié par une aide du ciel, Je t'ai placé, dit-il, pour un mur fortifié d'airain à ce peuple Le mot "fortifié" vient de בצר, betsar; était-ce בצרה paris, dérivé de צור tsur, assiéger, cela conviendrait beaucoup mieux à cet endroit. Je ne sais pas si le passage a été corrompu: cependant, je ne m'éloignerai pas de la lecture commune. Comme les interprètes en conviennent alors, je ne changerai rien; et en effet la différence n'est pas très importante. (153)

Nous voyons alors ce que Dieu voulait dire par ces mots: Comme le Prophète était presque seul et que Dieu lui avait ordonné de lutter contre de nombreux et puissants ennemis, il promet de se tenir à ses côtés; comme s'il avait dit: «Bien que tu sois sans défense et sans armes, et qu'ils soient dotés de richesses et d'une grande puissance, tu seras encore comme une ville bien fortifiée; tu seras en effet imprenable, malgré tous leurs assauts et tout ce qu'ils peuvent tenter contre toi.

Mais Dieu procède à des degrés laïcs; car il déclare d'abord que son Prophète serait comme un mur d'airain et fortifié, c'est-à-dire comme une ville invincible: car en énonçant une partie pour le tout, un mur signifie une ville imprenable. Il s'ensuit alors, Ils vont effectivement se battre contre toi. Cet avertissement était très nécessaire; car Jérémie était sans aucun doute disposé à servir Dieu en exerçant son autorité sur les hommes enseignables et humbles, et en les incitant doucement à obéir à Dieu; mais il est rappelé ici qu'il aurait de nombreux combats difficiles avec un peuple rebelle, Ils se battront, dit-il, contre toi Nous voyons comment Dieu ne promet pas la facilité à Jérémie, ni ne lui donne l'espoir d'un sort meilleur à l'avenir; mais, au centre, il l'exhorte à se battre; et pourquoi? parce que le peuple ne supportait pas le joug de Dieu, mais s'enflammait contre lui. Mais une autre promesse suit, Ils ne prévaudront pas contre toi, ou ne te vaincront pas.

Il fallait en effet que Jérémie de lui-même dérange les Juifs; car rien ne leur aurait été plus agréable que son silence; et le but de toutes leurs tentatives était de le conduire au désespoir. Mais ce n'est pas sans raison qu'on dit qu'ils se battent avec lui; car il est contraire à la nature que les hommes résistent à Dieu et se dressent contre lui quand il les invite à lui-même; car quoi de plus naturel que pour le monde entier de se hâter vers Dieu? C'est alors quelque chose de monstrueux pour les hommes de s'opposer à Dieu, voire de se soulever furieusement contre hhn, quand il les appelle gentiment à lui-même. C'est pourquoi Dieu fait ici des Juifs les auteurs de tout ce trouble. Car puisqu'ils ont chargé le Prophète des calomnies les plus méchantes, comme nous l'avons vu et dit, qu'il était un homme turbulent et confondu toutes choses par sa morosité, Dieu montre ici, d'autre part, que toutes les agitations et les redressements doit leur être attribué, car ils auraient dû recevoir docilement la doctrine qui leur était présentée.

Mais bien que cela n'ait été dit qu'une seule fois à Jérémie, la condition de tous les serviteurs de Dieu est ici posée comme dans un miroir; car ils ne peuvent pas accomplir ce que Dieu leur commande sans avoir à rencontrer de nombreux et graves assauts; car le monde n'est jamais aussi préparé à obéir à Dieu, mais la plus grande partie résiste furieusement et, autant qu'il le peut, étouffe la parole de Dieu et arrête ses ministres.

Il énonce la raison, Car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer (154) Par ces mots, Dieu exhorte son prophète à la prière; car nous savons combien la sécurité personnelle est dangereuse pour tous les enfants de Dieu, et spécialement pour les enseignants. Comme ils ont toujours besoin de l’aide de Dieu, ils doivent être exhortés à recourir à la solitude et à la prière. Telle est la signification des mots que Dieu utilise, Je suis avec toi; comme s'il avait dit: «En effet, tu ne resteras pas seul, ou par ton propre minutie, et tu ne seras pas un vainqueur en poursuivant la guerre toi-même; mais tu dois apprendre à fuir vers moi. Il suit ensuite -

20. Et je ferai de toi à ce peuple un mur d'airain fortifié; Et ils lutteront contre toi, mais ils ne prévaudront pas sur toi; Car avec toi sera Je être , Pour te sauver et te sauver, Dit Jéhovah.

«Sauver», c'était le préserver des mains de ses ennemis; mais s'il tombait entre leurs mains, il le sauverait. Et cette dernière idée est plus pleinement exprimée dans le verset suivant, -

Oui, je te délivrerai de la main du malin, Et je te libérerai de l'emprise du terrible.

- Ed .

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