Il poursuit le même sujet: il dit que tous mourraient sans discernement, les gens du commun comme les chefs, qu'aucun ne serait exempt de destruction; car Dieu ferait un grand massacre, tant des ordres inférieurs que des supérieurs, qui excellaient en richesse, en honneur et en dignité; Mourront les grands et les petits. Il arrive souvent dans les changements que les grands soient punis; et parfois le cas est que les gens ordinaires périssent, tandis que les nobles sont épargnés: mais Dieu déclare que telle serait la destruction, que leurs ennemis ne feraient aucune différence entre les gens ordinaires et les rangs supérieurs, et que s'ils échappaient au mains de leurs ennemis, la peste ou la famine prouveraient leur ruine.

Il ajoute: Ils ne doivent pas les enterrer, ni battre leur poitrine pour eux; et ensuite, ils ne doivent pas se manger eux-mêmes, ni se faire chauve pour eux (160) Ceci n'est pas mentionné par le Prophète pour féliciter ce que les gens ont fait; il ne considérait pas non plus qu'à cet égard, ils observaient le commandement de la loi; car Dieu leur avait interdit d'imiter les coutumes corrompues des païens. (Lévitique 21:1) Nous avons déjà dit, que les Orientaux étaient beaucoup donnés aux cérémonies extérieures, de sorte qu'il n'y avait aucune modération dans leurs lamentations: donc Dieu entendait corriger cet excès. Mais le Prophète ici n'a aucun respect pour le commandement, que les Juifs devaient modérer leur douleur, - et alors? Il voulait montrer, comme je vous l'ai déjà rappelé, que les massacres seraient si grands, qu'ils - provoqueraient de la dureté et de l'insensibilité, étant si immenses qu'ils étourdiraient les sentiments des hommes. Quand quelqu'un meurt, amis et voisins se rencontrent et montrent du respect à sa mémoire; mais quand la peste prévaut, ou quand tous périssent par la famine, la plupart deviennent endurcis et oublieux d'eux-mêmes et des autres, et les fonctions de l'humanité ne sont plus observées. Dieu montre alors que telle serait la dévastation du pays, que les Juifs, comme insensibles et endurcis, ne se lamentent plus les uns les autres. Bref, il montre qu'avec ces terribles massacres, une telle insensibilité et une telle dureté prévaudraient parmi les Juifs, qu'aucun mari ne penserait à sa femme, et aucun père de ses enfants; mais que tous seraient si étonnés de leurs propres maux qu'ils deviendraient comme les bêtes sauvages.

Il dit en outre, Ils ne doivent pas se couper ni s'arracher les cheveux, comme ils le faisaient auparavant. Ces choses sont mentionnées, comme elles étaient couramment faites; on ne peut donc en conclure qu'ils ont été approuvés par Dieu; car le dessein de Dieu n’était pas de prononcer un jugement sur leur lamentation, sur l’arrachement des cheveux ou sur leurs incisions. Il est bien certain que ces pratiques procédaient des sentiments impétueux des hommes et étaient des gages d'impatience; mais comme je l'ai dit, Dieu ne parle pas ici de ce qui était licite, mais de ce que les hommes avaient coutume de faire.

En ce qui concerne cette partie, où il dit qu'il avait enlevé sa gentillesse et ses miséricordes, il ne veut pas dire qu'il avait changé de nature, mais son but était de couper l'occasion à tous ceux qui pourraient se plaindre; car les hommes, nous savons, chaque fois que la main de Dieu leur presse fortement, pour les faire déplorer à juste titre leurs misères, sont prêts à dire avec raideur que Dieu les visite avec trop de sévérité. Il montre donc qu'ils n'étaient pas dignes de bonté et de miséricorde. En même temps, il leur a rappelé qu'il n'y avait aucune raison pour que les hypocrites nourrissent un quelconque espoir, car l'Écriture loue si souvent la bonté de Dieu et sa miséricorde; car puisqu'ils ont accumulé les péchés sur les péchés, Dieu ne pouvait pas faire autrement qu'en venir à bout avec eux.

Ils ne doivent pas les enterrer eux ni s'en plaindre.

Alors les deux verbes de conclusion doivent être rendus comme des impersonnels, -

Et il n'y aura ni coupure ni chauve pour eux.

Le gallois est une version littérale de l'hébreu, -

(lang. cy) Ac nid ymdorrir ac nid ymfoelir drostynt.

Rien ne peut être beaucoup plus littéral. Le premier verbe est en Hithpael, de même que le Gallois; car comme l'hébreu, il a une forme réciproque pour ses verbes. Le dernier verbe est également en gallois sous cette forme; mais il ne doit pas en être ainsi, car cela pourrait être, (lang. cy) ac ni foelir - Ed.

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