La somme de ce qui est enseigné ici est que, comme les Juifs se glorifiaient de la faveur singulière de Dieu, qui leur avait pourtant été conférée dans un but différent, même pour être son héritage sacré, il était nécessaire de leur prendre une confiance de cette sorte; car ils méprisaient en même temps Dieu et toute sa loi sans y penser. Nous savons en effet que dans l’alliance de Dieu, il y avait une stipulation mutuelle - que la race d’Abraham devait fidèlement servir Dieu, car Dieu était prêt à accomplir tout ce qu’il avait promis; car c'était la loi perpétuelle de l'alliance,

«Marchez devant moi et soyez parfait»

qui fut une fois pour toutes imposée à Abraham, et étendue à toute sa postérité. (Genèse 17:1.) Comme alors, les Juifs pensaient que Dieu leur était lié par un pacte inviolable, alors qu'ils rejetaient fièrement tous ses prophètes, et polluaient, et même aussi loin comme ils pouvaient, aboli, sa vraie faveur, il fallait les priver de cette vantardise insensée par laquelle ils se trompaient. C'est pourquoi le Prophète reçut l'ordre de descendre dans la maison du potier, afin qu'il puisse raconter au peuple ce qu'il y voyait, même que le potier, selon sa propre volonté et son plaisir, fabriquait et refait des vases.

Il semble en effet à première vue un mode de parole simple; mais si nous nous examinons, nous trouverons tous que l'orgueil, qui est inné en nous, ne peut être corrigé que si le Seigneur nous attire pour ainsi dire par la force pour voir clairement ce que c'est, et s'il ne nous montre clairement ce que nous sommes. Le Prophète aurait pu assister à ce que Dieu lui parle dans sa propre maison, mais il lui fut ordonné de descendre dans la maison du potier - pas vraiment pour lui-même, car il était disposé à être enseigné - mais qu'il pouvait enseigner le les gens, en ajoutant ce signe comme une confirmation de sa doctrine.

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