Sédécias semble avoir eu ici une bonne raison pour laquelle il ne devrait pas immédiatement obéir au Prophète. Et souvent, les meilleurs fidèles exposent ouvertement leurs angoisses, et nous avons vu que même le Prophète, quand une appréhension du danger était entretenue, en parlait parfois. Ce n'était pas alors une chose à blâmer, que Sédécias avoua naïvement qu'il était empêché par la peur de ceux qui s'étaient révoltés contre les Chaldéens. Car nous savons que les sujets, ayant jadis abandonné le joug et violé leur foi promise, se conduisent d'une manière insolente; car ils savent que ceux envers qui ils n'ont pas fait leur devoir leur seraient implacables. Sédécias était alors justement anxieux, et sa simplicité à expliquer au Prophète sa peur, semblait digne d'une excuse, car il semblait donner un signe d'obéissance. Mais l'événement nous montrera enfin qu'il était tellement lié par la peur, qu'il a refusé le conseil de Dieu et du Prophète. Il arrive souvent, comme je viens de le dire, que les fidèles aussi craignent, et donc vacillent ou restent immobiles, quand Dieu leur commande quelque chose de difficile et de difficile, et ils se retireraient volontairement du concours, mais ils obéissent enfin à Dieu et se rendent. leurs propres pensées, et se soumettent à Dieu. Mais Sédécias craignait tellement, (112) qu'il ne pouvait pas prendre part à la bonté de Dieu qui lui avait été promise.

On voit donc ce que les fidèles ont en commun avec les réprouvés, et aussi en quoi ils diffèrent les uns des autres. Au début, les fidèles craignent aussi bien que les incroyants; ils sont anxieux, ils hésitent, et font connaître leurs perplexités: les incroyants se livrent en même temps et s'endurcissent dans leurs desseins pervers; mais les fidèles combattent avec eux-mêmes, soumettent leurs pensées à la volonté de Dieu, et surmontent ainsi la peur par la foi; ils crucifient aussi la chair et se livrent entièrement à Dieu. Nous avons déjà vu la même chose dans le Prophète. Mais nous verrons maintenant l'obstination du roi Sédécias, dont nous avons parlé. Alors Sédécias craignit que les Juifs, qui s'étaient révoltés contre les Chaldéens, ne le traitent avec insolence. Le Prophète lui répondit:

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