Jérémie poursuit le même sujet; mais il expose en général la calamité, que le roi, au moins effrayé par l'horreur, pourrait se soumettre à un bon conseil; car quand nous apprenons que la mort est proche, cela nous remplit d'horreur; et quand beaucoup de maux sont mentionnés, nous devons nécessairement être réveillés; et c'est sans aucun doute ce que le Prophète recherchait. Puis il dit que Sédécias viendrait entre les mains de ses ennemis, mais il ajoute d'autres indignités, qui apporteraient une plus grande amertume, Ils tireront, dit-il, toutes tes femmes et tes enfants, etc. Si Sédécias avait eu raison, il aurait préféré mourir cent fois, et ainsi être mort pour eux tous, que d'avoir été la cause de tant de maux. Car nous savons que beaucoup se sont exposés hardiment au danger en défendant la chasteté de leurs femmes; et sans doute un tel reproche est bien plus difficile à supporter par des esprits ingénus que cent morts. Nous voyons donc quel était le dessein du Prophète; car il a vu que Sédécias ne pouvait pas être suffisamment réveillé en lui soumettant simplement sa propre mort, d'où il a ajouté d'autres circonstances, calculées pour l'affecter encore plus, Ils tireront, dit-il, tes femmes et tes enfants

On apprend ainsi comment la fidélité conjugale était alors violée impunément. C'était, nous le savons, un mal ancien, mais il était maintenant passé dans la pratique générale, de sorte que c'était, pour ainsi dire, la loi commune: et pourtant ce que Dieu avait établi une fois n'a pas changé, même que chaque homme ne devrait propre épouse. Comme, alors, la polygamie avait tellement prévalu et était devenue si licencieuse parmi les Juifs, nous voyons que la crainte de Dieu était en fait éteinte et tout égard à la pureté. Plus de liberté était en effet accordée aux rois, mais ils n'étaient pas excusés pour cela, car leur vie aurait dû être un exemple pour les autres, un miroir de droiture et de chasteté. Quand, par conséquent, ils ont épousé un certain nombre de femmes, cela est devenu un mal intolérable. Et maintenant, quand il est fait mention de toutes les épouses, nous concluons que le roi avait non seulement trois ou quatre épouses ou concubines, mais un grand nombre, qu'il pouvait satisfaire sa convoitise. c'est pourquoi nous apprenons à quel point la corruption de cette époque était grande. Il est aussi étonnant que le roi soit ainsi livré à ses convoitises, et ne soit pas ramené à un certain degré de modération lorsque la nécessité elle-même le contraint. On voit donc qu'il a dû être extrêmement insensible à retenir tant de concubines, alors que sa seule ville n'était guère sûre et que tout le pays était en possession d'ennemis. Mais ainsi les hommes pervers méprisent Dieu et ses fléaux. Car si tous confessent, selon le proverbe commun, que la nécessité est une maîtresse à laquelle tous sont forcés d'obéir, la plus grande partie lutte contre la nécessité elle-même, comme nous le voyons, ce fut le cas de Sédécias, qui refusa de se plier ou de pauvre et misérable, et qui n'a rien souffert de sa splendeur et de sa splendeur royales. C'est pourquoi il avait un grand nombre d'épouses ou de concubines, comme mentionné ici.

Il s'ensuit alors, Tu brûleras cette ville avec le feu Il est certain que la torche n'a pas été appliquée par Sédécias, et qu'il n'était pas non plus l'agent de l'incendie. Mais le Prophète lui rappela que la cause de tous les maux pouvait à juste titre être attribuée à son obstination; comme s'il avait dit que les Chaldéens seraient en effet les auteurs de l'incendie, comme ils allaient incendier de leurs propres mains les maisons, et cependant que le premier et le principal défaut serait en Sédécias lui-même, parce qu'il a résisté obstinément Dieu. (114)

Mais quant aux femmes, il faut ajouter ce bref avis: d'autres rois, en effet, avaient été très dissolus; mais Dieu a maintenant appliqué le remède lorsque la cour a été purgée de toute sa vieille saleté. Car avec Jeconiah, nous le savons, la dignité royale a cessé; et la ville fut exposée au pillage; et pourtant quelques concubines sont restées; et ceux-ci passèrent comme de droit héréditaire aux autres rois, comme ils succédèrent aux épouses comme au royaume. Mais quand la méchanceté est devenue incorrigible, toutes les concubines ont été enlevées aussi. C'était alors un signe de destruction finale. Ça suit -

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