Ici, en effet, le Prophète avoue qu'il a fait ce que le roi lui avait ordonné; mais il ne loue pas ce qu'il a fait. Il ne fait aucun doute que, d'une part, il plaçait devant ses yeux la timidité du roi, qui, oubliant les banalités, craignait servilement ses propres conseillers; et que, d'autre part, il manifesta qu'il n'était pas assez discret, car lorsque les princes vinrent, même s'il ne voulait pas les tromper, il cachait pourtant l'essentiel, et dit qu'il alla chez le roi prier pour sa propre vie, ce qui n'était pas vrai. Bien qu'alors ce qu'il a dit était en partie vrai, il n'a pas prié. être renvoyé en prison, mais il ne pouvait pas, par cette évasion, être entièrement exempté de tout blâme.

En bref, nous voyons que même les serviteurs de Dieu ont parfois parlé de manière évasive, lorsqu'ils étaient opprimés avec une peur extrême; et ainsi nous est rappelé de rechercher de Dieu la magnanimité d'esprit et la fermeté résolue; car lui seul peut nous fortifier et nous soutenir lorsque nous sommes terrifiés par la peur du danger.

Il dit qu'il a fait ce que le roi lui avait ordonné; mais il aurait plutôt dû écouter la parole de Dieu, dans laquelle la simplicité est enjointe. On dit aussi que les princes se taisaient, c'est-à-dire qu'ils partaient en silence; car personne n'avait été témoin de la conférence, et l'affaire ne s'était pas étendue plus loin; car le roi se taisait par crainte, et le prophète n'avait pas non plus fait connaître l'entretien secret. C'est pourquoi les princes sont partis et ont pensé que la question était telle que représentée. Bref, Jérémie laisse entendre qu'ils ont été trompés par ce prétexte. Il s'ensuit enfin, -

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