Il continue avec le même sujet; et il attribue à Dieu l’allumage du feu, afin que les Juifs sachent que la guerre serait menée par une puissance divine et que Nabuchodonosor ne viendrait que par la providence de Dieu. Car cependant, comme on l'a dit, il avait ses propres raisons, mais Dieu, par sa puissance merveilleuse, l'a conduit, pour ainsi dire, par la main, à punir les Égyptiens. Eux, en effet, méritaient une telle destruction, parce qu'ils avaient, par leur fiat-teries, trompé les misérables Juifs et les avaient corrompus. En outre, leurs séductions avaient été très ruineuses, car à travers elles l'aide de Dieu avait été méprisée et toutes les prophéties rejetées. Comme ils avaient été alors les auteurs de toutes sortes de maux envers les Juifs, nous en déduisons qu'ils méritaient une vengeance terrible; et cela avait été révélé en temps voulu aux Juifs, mais ils ne le croyaient pas. Alors le Prophète confirme pleinement ce qui avait été déclaré dans ses anciennes prophéties.

J'allumerai un feu, dit Dieu, dans les temples des dieux de l'Égypte Et il mentionne les temples, pour que les juifs comprennent qu'aucune partie du pays ne serait à l'abri de la destruction: car il arrive souvent que lorsque la cruauté des ennemis fait rage, les temples sont épargnés; car la religion commande le respect, et l'honneur a été donné aussi aux idoles, de sorte que leurs temples sont souvent restés intacts, lorsque les ennemis ont complètement renversé toutes les autres choses. Mais il est probable que les Chaldéens avaient une si grande présomption et une si grande fierté, qu'ils voulaient détruire tous les temples, qu'il ne pouvait y avoir de religion ailleurs qu'entre eux. Et certains aussi parmi les Perses ont eu cette barbarie, comme Xerxès, qui, quand il est entré en Grèce, et dans certaines parties de l'Asie, a brûlé et détruit tous les temples, et a dit aussi avec dérision, que tous les dieux de la Grèce ont été faits prisonniers, et ont été enfermés dans les temples, et qu'il a tout accompli par sa propre valeur. Il n'y a, en effet, aucun doute que Xerxès a ainsi triomphé avec arrogance des dieux des Grecs; et telle était probablement l'insolence des Chaldéens. Quoi qu'il en soit, Dieu le montre, qu'aucun endroit en Egypte ne serait tenu pour sacré: car les Chaldéens brûleraient même leurs temples. Mais en même temps, il voulait jeter un reproche à l'obstination des Juifs, car ils descendaient en Egypte, dont la sécurité dépendait des idoles. Dieu montre alors qu'ils étaient plus qu'aveugles, et complètement hors d'eux-mêmes, comme s'ils étaient des bêtes brutes, quand ils espéraient un port tranquille en Egypte, sous la protection de faux dieux. Dieu dit alors qu'il allumerait un feu par lequel les temples des dieux de l'Egypte seraient brûlés.

Et il ajoute, et il ou il les brûlera Cela peut être appliqué au feu ; mais il parle sans doute du roi Nabuchodonosor, car il suit immédiatement, et les emportera captifs, et roulera en haut du pays d'Égypte, en tant que berger son vêtement Le verbe signifie proprement couvrir, mais il signifie aussi parfois ramasser. Il peut être rendu ici pour enrouler, comme on dit en français, trousser et entortiller. Il laisse entendre que Nabuchodonosor, selon sa propre volonté, régnerait ainsi en Égypte, qu'il amasserait toutes les richesses de tout le pays, et en tant que berger, quand il conduirait son troupeau à un autre endroit, rassemble ses ustensiles, enroule ses vêtements ou se plie en eux; ainsi Nabuchodonosor, dit le prophète, se rassemblerait, ou enroulerait tout le pays d'Égypte Il mentionne terre, comme signifiant la richesse accumulée par Nabuchodonosor. Enfin, il ajoute , et de là partira en paix Il montre que la conquête serait complète, car les Egyptiens n'oseraient pas marmonner, ni oser suivre leur ennemi à son départ; car il serait comme s'il était dans un lieu paisible et dans son propre royaume. (131)

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