Il continue le même sujet; et par de nombreuses et diverses expressions confirme la même chose, afin que les fidèles puissent savoir que la destruction des Moabites était vraiment prédite, et qu'ils pourraient se sentir plus assurés que Dieu n'a annoncé rien d'autre que ce qu'il exécuterait actuellement.

Au cri de Heshbon même à Elealeh, ils doivent envoyer leur voix. Il veut dire, comme auparavant, qu'il y aurait des cris et des hurlements continus qui retentiraient de toutes parts et se répandraient dans toutes les régions. Il ajoute ensuite: De Zoar à Horonaim Nous devons garder à l'esprit la situation de ces villes; mais on peut supposer que le Prophète a choisi ces villes qui étaient opposées les unes aux autres. Alors d'un coin à l'autre on entendait des pleurs continus, car il y aurait partout désolation et ruine. Et puis il arrive à une autre partie, d'une ville même à une autre il y aurait un cri similaire. En bref, il montre qu'aucune partie de tout le pays de Moab ne serait dans un état calme et exempte de misères. Tel est le sens.

Mais il compare tout le pays de Moab, ou la ville d'Horonaim, à une génisse de trois ans, à cause de sa lascivité. Certains restreignent la comparaison à la ville d'Horonaim, car ils lisent les mots en apposition, «à Heronaim, une génisse de trois ans», mettant les derniers mots dans le cas accusatif: mais d'autres les lisent à part, «une génisse de trois ans» est Moab. Et je préfère cette construction, car il ajoute ensuite une autre ville, même Nimrim. Comme, cependant, ce n’est pas une question de grand moment, je n’aurai pas à me disputer avec qui que ce soit qui puisse adopter l’autre point de vue. Qu'il s'agisse alors d'une ville ou de tout le pays, il est comparé à une génisse de trois ans , car cette nation s'était longtemps adorée de ses propres plaisirs. Or, une génisse de trois ans, comme on le sait, fouille et saute, car elle ne sait ce que c'est que craindre le joug; et puis il ne s'use pas, comme c'est le cas pour les vaches, qui sont affaiblies par avoir souvent mis au monde des petits; et de plus, le lait qui leur est pris épuise leur force. Mais toute génisse de trois ans est dans sa rigueur et sa force. En bref, le Prophète laisse entendre que les Moabites vivaient bien, et pour ainsi dire sans retenue, car ils avaient longtemps exulté dans leur abondance; et comme ils avaient beaucoup de vin et de pain, ils se livraient au luxe. (19)

Il ajoute ensuite: Certes, même les eaux de Nimrim seront une désolation Certains pensent que Nimrim a été une ville, et elle est appelée ailleurs Nimra. Ses eaux sont également mentionnées par Isaïe, comme les ruisseaux des saules. Nous pouvons donc conclure que ces eaux étaient perpétuelles et coulaient continuellement. Mais le Prophète parle métaphoriquement comme avant, car le sens est que rien ne serait si sûr au pays de Moab pour ne pas être détruit, que rien ne serait assez fécond pour ne pas être desséché. Ensuite, par les eaux de Nimrim il désigne l'abondance qui était dans tout le pays. Car les Chaldéens n'ont pas asséché cette rivière ou ces lacs, car on ne sait certainement pas s'il y avait là une rivière ou un lac. Mais il est probable qu'il y eut là abondance d'eaux, qui ne furent pas asséchées par l'arrivée d'une armée ennemie; mais, comme je l'ai dit, il montre par ces expressions figuratives que toute la terre de Moab serait dévastée. Ça suit -

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