Dans ce verset, le Prophète exprime ce à quoi il s'était référé auparavant, à savoir que Dieu deviendrait de telle manière le vengeur de l'orgueil et de la cruauté des Moabites qu'il les punirait pour leurs superstitions. Ils étaient descendus d'un père pieux, car ils étaient la postérité de Lot; mais ils avaient renoncé à l'adoration du seul vrai Dieu, et s'étaient souillés avec les souillures des païens. C'est à juste titre que Dieu déclare qu'il serait le vengeur de l'idolâtrie, tout en exécutant le châtiment sur l'orgueil et la cruauté des Moabites.

Or ce passage, comme d'innombrables autres, montre clairement que l'idolâtrie et toute profanation du culte divin ne peuvent finalement échapper au châtiment. Dieu peut en effet pendant un certain temps y être complice, mais il doit nécessairement enfin apparaître comme le défenseur de sa propre gloire en punissant les superstitions. Mais, s'il n'a pas épargné les Moabites, à qui la loi n'avait pas été donnée, et qui avaient été corrompus pendant de longues années, comment échapperaient-ils maintenant impunis, à qui la Parole de Dieu est quotidiennement proposée et aux oreilles de qui elle sonne ? Souvenons-nous donc que les superstitions ne peuvent être supportées, car Dieu revendiquera enfin sa propre gloire à l'égard de ces abominations; car toute superstition n’est rien de moins qu’une profanation de la gloire de Dieu, qui se transforme ainsi en idoles et en inventions vaines.

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