J’ai dit que Jérémie répète dans le premier verset ce qu’il avait dit auparavant, que les Juifs seraient privés de leurs tombes, afin qu’il y ait sur les morts une marque de vengeance de Dieu; comme s'il avait dit qu'après avoir été détruits par la main d'ennemis, ils verraient leur châtiment étendu plus loin en exposant leurs cadavres aux bêtes et aux oiseaux sauvages. Les fidèles, comme je l'ai dit, ne subissent aucune perte, lorsque l'enterrement leur est refusé; mais pourtant ils ne négligent pas l'enterrement, dans la mesure où c'est un insigne de la résurrection. Bien que Dieu leur permette d'être impliqués dans cette disgrâce envers les réprouvés, cela n'empêche pas que Dieu exécute sa vengeance sur les méchants par une punition temporelle qui se transforme en bénédiction pour les fidèles. Ce n'est donc pas une dénonciation sans signification, quand le Prophète dit que le moment était proche, où leurs os seraient retirés de leurs tombes.

Il mentionne les os des rois, des prêtres, des prophètes et du peuple tout entier Les rois pensaient que dès qu'ils étaient cachés dans leurs tombes, leurs cadavres seraient considérés comme sacrés: la même notion prévalait quant aux dirigeants, aux prêtres et aux prophètes: mais il dit qu'aucune tombe ne serait intacte ni exempte de l'indignation des ennemis; et ainsi il montre que la ville serait déracinée depuis ses fondations. Si la ville restait en sécurité, les tombes seraient épargnées. Ce châtiment n'aurait donc pas pu être infligé, sans que les fondations mêmes de la ville soient déterrées par les ennemis. Bref, il signale ici un terrible et ultime renversement; et en même temps il montre la raison pour laquelle Dieu manifesterait une telle sévérité envers les Juifs.

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