Le Prophète se plaint à nouveau des reproches auxquels Dieu a exposé les Juifs. Nous avons dit que de tous les maux, le plus grave est le reproche, et l'expérience nous enseigne que le chagrin est grandement aigri quand s'ajoutent les railleries et les railleries; car celui qui supporte silencieusement les douleurs les plus graves, a le cœur brisé quand il se trouve traité avec mépris. C'est donc la raison pour laquelle le Prophète amplifie à nouveau les misères du peuple, parce qu'il a été exposé aux railleries de tous les hommes. Mais il peut sembler étrange que les Juifs aient été ridiculisés par leur propre peuple. C'est la raison pour laquelle certains pensent que le Prophète se plaint de ses propres maux privés, et qu'il ne représente pas le peuple tout entier ou la condition publique de l'Église. Mais on peut aussi dire en réponse que le Prophète ne veut pas dire que les gens se sont moqués d'eux-mêmes, ce qui ne pouvait pas l'être; mais c'est comme s'il avait dit, que leur état était si honteux, que pendant qu'ils se regardaient, ils avaient une raison de se moquer, si cela leur permettait de continuer.

En bref, le Prophète ne veut pas dire ce qui a été réellement fait, mais il se plaint simplement que leur calamité était passible de toutes sortes de reproches, de sorte que quiconque regardant Jérusalem pourrait à juste titre se moquer d'un spectacle aussi honteux. Et c'était, comme nous l'avons dit, une récompense des plus équitables, car ils n'avaient cessé de faire des reproches à Dieu. Alors on leur a rendu ce qu'ils avaient mérité, quand Dieu les a chargés à son tour de déshonneur.

Il ajoute ensuite qu'il était leur chanson, c'est-à-dire de la dérision; car c'est une confirmation de la première clause, et la même plainte est aussi formelle dans Job. Il dit qu'il était leur chanson tous les jours ou toute la journée. Cette constance, comme on l'a dit, prouvait plus clairement la gravité du mal.

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