Quand le Prophète dit que Dieu a entendu, c'est la même chose comme s'il avait dit, qu'il avait tellement prié que Dieu soit devenu un témoin de son sérieux et de sa sollicitude; car beaucoup se vantent en termes élevés de leur sérieux, de leur ferveur et de leur constance dans la prière, mais leurs vantardises sont toutes vaines et vaines. Mais le Prophète convoque Dieu comme témoin de ses pleurs, comme s'il avait dit qu'il n'était pas tellement submergé par son adversité, mais qu'il s'enfuyait toujours vers Dieu.

Il dit alors, Ne fermez pas, etc .; c'est proprement «ne te cache pas»; mais comme cela ne convient pas tout à fait aux oreilles, je suis disposé à donner cette version, ne ferme pas ton oreille à mon cri. Le verbe רוח ruch , signifie dilater, respirer; donc presque tous rendent le nom ici, «respirer»; mais ce qui suit ne peut pas admettre ce sens, à ma prière ou pleurer. Je n'ai aucun doute que ces deux mots signifient pleurer; car en gémissant l'esprit de l'homme se dilate, et l'âme, comprimée par la douleur, se dilate. Mais lorsque nous jetons nos soucis et nos problèmes dans le sein de Dieu, alors l'esprit émerge de force. C'est donc ce que veut dire le Prophète, quand il demande à Dieu de ne pas fermer son oreille à sa dilatation ou à ses gémissements et à son cri. (202) Il suit, -

Tu as entendu ma voix, n'assourdit pas ton oreille
À mon soupir, à mon cri.

Le verbe עלם signifie voiler, et donc se cacher. Voiler l'œil, c'est ne pas regarder ce qui se passe devant lui; et voiler l'oreille, c'est la rendre sourde à ce qui est dit. Le Prophète dit que Dieu avait entendu sa voix, car il avait prié; mais il demande en outre à Dieu de ne pas faire la sourde oreille à ses soupirs, ou sanglots, comme le donne le Vulg , et à son cri. - Ed

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