27. Également le dixième jour de ce septième mois. Le mot כפר, caphar, d'où le nom כפרים, céphurim, signifie à la fois propice et effacer la culpabilité et l'accusation au moyen de l'expiation; כפרים, par conséquent, sont des expiations ( libationes ) pour apaiser Dieu; et le mot est utilisé au pluriel, parce qu'ils n'étaient pas sous l'imputation d'une seule sorte de culpabilité, mais avaient besoin de multiples réconciliations en raison de leurs nombreuses et diverses transgressions. Cela se faisait en effet à la fois publiquement et en privé tout le reste de l'année, car toutes les victimes qu'ils offraient étaient autant de satisfactions pour obtenir pardon et réconcilier Dieu. Toujours à ces exercices quotidiens s'ajoutait également une fête annuelle comme mémorial spécial et comme une incitation plus vive à la repentance: car il était bon qu'ils soient excités à une pieuse douleur par un jeûne solennel et des sacrifices, dans la mesure où ils avaient provoqué La colère de Dieu contre eux-mêmes pendant toute l'année. C'est pourquoi, en ce jour de fête, ils furent cités devant son tribunal, afin que, se plaçant là, ils reconnaissent qu'ils méritaient ce jugement, et cependant priaient pour échapper au châtiment; et c'était l'objet du jeûne. Pendant ce temps, ils apprirent des sacrifices qu'ils étaient restitués en sa faveur, car la simple confession n'aurait été qu'un motif de désespoir. Ainsi donc, Dieu exigea d'eux de la douleur et d'autres indices de pénitence, afin que de sa part il puisse témoigner qu'il était dûment apaisé pour leur être propice. L'expression «vous affligerez vos âmes» se réfère ici au jeûne, qui était requis comme profession extérieure de repentance. Et assurément, il n'y avait aucun poids dans le jeûne lui-même, puisque Dieu montre clairement à travers Ésaïe qu'il ne rend pas compte des hypocrites, qui croient qu'ils l'apaisent par le jeûne, (Ésaïe 58:3;) mais étant retirés de la simple nourriture luxueuse et de toutes les friandises, ils se sont souvenus de leur misère, de sorte qu'étant abattus par le chagrin et humiliés, ils pourraient chercher le remède avec plus d'ardeur et de zèle. Car la rémission des péchés n'est promise qu'à ceux qui, touchés par un chagrin grave, se sentent perdus et misérables, et reconnaissent et confessent ce qu'ils ont mérité. De cette manière, une porte est ouverte pour implorer la miséricorde de Dieu. Il ne faut cependant pas supposer que ceux qui sont ainsi insatisfaits d'eux-mêmes méritent pardon de s'y préparer. (352) Mais comme il serait contraire à la nature de Dieu d'embrasser de sa faveur les hommes plongés dans leurs iniquités et obstinés dans le péché; et encore une fois, puisqu'il serait des plus déraisonnables que par sa clémence l'autorisation de pécher soit donnée sous le prétexte de l'impunité, il est nécessaire que la pénitence précède notre réconciliation avec Dieu. D'où aussi il apparaît qu'il pardonne aux pécheurs de façon à détester encore leurs péchés, puisqu'il absout seulement ceux qui se condamnent volontairement, ni n'en admet en sa faveur que ceux qui abandonnent leurs péchés; non pas que quiconque renonce parfaitement à lui-même ou à ses péchés, mais par indulgence que la pénitence est acceptable pour Dieu, (353) qui pourrait à juste titre être rejetée en raison de son carences. Par quoi aussi ce que je viens de dire est confirmé, que ce n'est pas à cause du mérite de notre pénitence que Dieu nous acquitte de nos péchés; comme si nous nous rachetions de la culpabilité et du châtiment en pleurant, en nous affligeant et en nous confessant, alors que chez le meilleur de nous toute pénitence sera toujours trouvée faible et imparfaite. C'est pourquoi la cause et l'honneur de notre pardon ne doivent être attribués qu'à la bonté gratuite de Dieu. C'est pourquoi j'ai dit que dans leur jeûne les Israélites professaient leur culpabilité et leur condamnation, tandis qu'ils étaient expiés par le sacrifice, car il n'y a pas d'autre moyen de satisfaction.

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