37. Ils révéreront mon fils. À proprement parler, en effet, cette pensée ne s'applique pas à Dieu; car il savait ce qui allait arriver, et il ne fut pas trompé par l'attente d'un résultat plus agréable; mais il est de coutume, (47) surtout dans les paraboles, de lui attribuer des sentiments humains. Et pourtant cela n'a pas été ajouté sans raison; car le Christ entendait représenter, comme dans un miroir, combien était déplorable leur impiété, dont c'était une preuve trop certaine, qu'ils s'élevaient dans une rage diabolique contre le Fils de Dieu, venu les ramener à un esprit sain. (48) Comme ils avaient autrefois, pour autant qu'ils étaient en leur pouvoir, chassé Dieu de son héritage par le meurtre cruel des prophètes, ainsi ce fut le couronnement point de tous leurs crimes à massacrer le Fils, afin qu'ils puissent régner, comme dans une maison qui voulait un héritier. Certes, la principale raison pour laquelle les prêtres se sont déchaînés contre le Christ était qu'ils ne pouvaient pas perdre leur tyrannie, qu'on pourrait dire être leur proie; (49) car c'est par qui Dieu choisit de gouverner, et à qui Il a donné toute autorité.

Les évangélistes diffèrent également un peu dans la conclusion. Car Matthieu raconte qu'il leur tira la confession par laquelle ils se condamnèrent; tandis que Marc dit simplement que Christ a déclaré quel châtiment doit attendre les serviteurs si peu scrupuleux et méchants. Luc diffère, à première vue, plus ouvertement, en disant qu'ils se sont détournés avec horreur du châtiment que le Christ avait menacé. Mais si nous examinons le sens de plus près, il n'y a pas de contradiction; car, en ce qui concerne le châtiment que de tels serviteurs méritaient, il ne fait aucun doute qu'ils étaient d'accord avec le Christ, mais lorsqu'ils se rendirent compte que le crime et le châtiment devaient s'appliquer à eux-mêmes, ils rejetèrent cette application.

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