35 Le ciel et la terre passeront. Afin de s'assurer une plus grande confiance dans ses déclarations, il illustre leur certitude par cette comparaison, qu'elle est plus ferme et stable que toute la structure du monde. (156) Mais cette forme d'expression est expliquée par les commentateurs de différentes manières. Certains l'appellent le mort du ciel et de la terre au dernier jour, par lequel leur fragile constitution prendra fin; tandis que d'autres expliquent que cela signifie que plus tôt la structure entière du monde périra, que la prophétie que nous venons d'entendre échouera. Mais comme il ne fait aucun doute que le Christ avait expressément l'intention d'élever l'esprit de ses disciples au-dessus de la contemplation du monde, je pense qu'il se réfère aux changements continus que nous voyons dans le monde, et affirme que nous ne devons pas juger de ses paroles par le caractère changeant du monde, qui ressemble aux flots de la mer; car nous savons avec quelle facilité notre esprit est emporté par les affaires du monde, lorsqu'il est en perpétuel changement. Pour cette raison, le Christ enjoint à ses disciples de ne pas laisser leur attention être occupée par le monde, mais de regarder en bas, de ce que l'on peut appeler la haute tour de guet de la providence divine, sur tout ce qu'il a prédit qu'il se passerait. Pourtant, de ce passage nous tirons une doctrine utile, que notre salut, parce qu'il est fondé sur les promesses du Christ, ne fluctue pas selon les diverses agitations du monde, mais reste inébranlable, à condition seulement que notre foi s'élève au-dessus de ciel et terre, et monte au Christ lui-même.

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