40. En vérité, je vous le dis. Comme le Christ vient de nous dire, par une figure, que nos sens ne comprennent pas encore à quel point il apprécie les actes de charité, alors maintenant il déclare ouvertement, qu'il comptera comme fait à lui-même quoi que ce soit nous avons accordé à son peuple. Nous devons être d'une lenteur prodigieuse, si la compassion n'est pas tirée de nos entrailles par cette déclaration, que le Christ est soit négligé, soit honoré dans la personne de ceux qui ont besoin de notre aide. Ainsi donc, chaque fois que nous hésitons à aider les pauvres, mettons sous nos yeux le Fils de Dieu, à qui ce serait un sacrilège de refuser quoi que ce soit. Par ces mots, il montre également qu'il reconnaît les actes de bonté qui ont été accomplis gratuitement et sans aucune attente de récompense. Et certainement, quand il nous enjoint de faire du bien aux affamés et nus, à étrangers et prisonniers, dont on ne peut rien attendre en retour, il faut se tourner vers lui, qui s'oblige librement envers nous et nous permet de mettre à son compte ce qui pourrait autrement sembler avoir été perdu.

Pour autant que vous l'avez fait à l'un des plus petits de mes frères. Seuls les croyants sont expressément recommandés à notre avis; non pas qu'il nous ordonne de mépriser complètement les autres, mais parce que plus l'homme s'approche de Dieu, il doit être d'autant plus estimé de nous; car s'il existe un lien commun qui lie tous les enfants d'Adam, il y a une union encore plus sacrée entre les enfants de Dieu. Ainsi donc, comme ceux qui appartiennent à la maison de la foi doivent être préférés aux étrangers, Christ fait une mention spéciale à leur sujet. Et bien que son dessein ait été d'encourager ceux dont la richesse et les ressources sont abondantes à soulager la pauvreté des frères, mais cela n'apporte aucune consolation ordinaire aux pauvres et aux affligés, que, bien que la honte et le mépris les suivent aux yeux du monde, pourtant le Fils de Dieu les tient aussi chers que ses propres membres. Et certainement, en les appelant frères, il leur confère un honneur inestimable.

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