47. Il appelle Élie. Ceux qui considèrent cela comme parlé par les soldats, ignorants et non qualifiés dans la langue syriaque, et ne connaissant pas la religion juive, et qui imaginent que les soldats ont fait une erreur par une ressemblance des mots, sont, en mon avis, erroné. Je ne pense pas du tout probable qu'ils se soient trompés par ignorance, mais plutôt qu'ils aient délibérément l'intention de se moquer du Christ et de faire de sa prière une occasion de calomnie. Car Satan n'a pas de méthode plus efficace pour ruiner le salut des pieux qu'en les dissuadant de faire appel à Dieu. Pour cette raison, il emploie ses agents pour chasser de nous, autant qu'il le peut, le désir de prier. Ainsi, il poussa les méchants ennemis du Christ à transformer bassement sa prière en dérision, dans l'intention par ce stratagème de le dépouiller de son armure principale. Et c'est certainement une tentation très grave, alors que la prière semble être si loin de nous rapporter aucun avantage, que Dieu expose son nom à des reproches, au lieu de prêter une voiture gracieuse à nos prières. Ce langage ironique, donc - ou plutôt ces aboiements de chiens - revient à dire que le Christ n’a pas accès à Dieu, car, en implorant Élie, il cherche un autre quart. On voit ainsi qu'il a été torturé de toutes parts, pour que, accablé de désespoir, il s'abstienne d'invoquer Dieu, qui était, d'abandonner le salut. Mais si les bagarreurs à gages de l'Antéchrist, ainsi que les hommes méchants existant dans l'Église, se révèlent maintenant pervers par leurs calomnies ce qui a été correctement dit par nous, ne nous demandons pas que la même chose arrive à notre Tête. Pourtant, bien qu'ils puissent changer Dieu en Elijah, quand ils nous ont ridiculisés à leur guise , Dieu écoutera enfin nos gémissements et montrera qu'il justifie sa gloire et punit le mensonge.

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