19. Quiconque enfreindra alors Christ parle ici expressément des commandements de la vie, ou dix mots, que tous les enfants de Dieu doivent prendre pour règle de leur vie. Il déclare donc, qu'ils sont des enseignants faux et trompeurs, qui ne retiennent pas leurs disciples dans l'obéissance à la loi, et qu'ils sont indignes d'occuper une place dans l'Église, qui affaiblissent, au moindre degré, l'autorité de la loi. ; et, d'autre part, qu'ils sont des ministres honnêtes et fidèles de Dieu, qui recommandent, à la fois par la parole et par l'exemple, l'observation de la loi. Les moindres commandements est une expression utilisée pour accommoder le jugement des hommes: car bien qu'ils n'aient pas tous le même poids, (mais, lorsqu'ils sont comparés entre eux, certains sont moins que d'autres,) pourtant nous ne sommes pas libres de penser à quelque chose petit, sur lequel le législateur céleste a été heureux d'émettre un ordre. Car quel sacrilège est-ce de traiter avec mépris tout ce qui est sorti de sa bouche sacrée? Il s'agit de plonger sa majesté au rang de créatures. Par conséquent, lorsque notre Seigneur les appelle petits commandements, , c'est une sorte de concession. On l'appellera le moins Ceci est une allusion à ce qu'il vient de dire sur les commandements : mais le sens est évident. Ceux qui mépriseront la doctrine de la loi, ou une seule syllabe de celle-ci, seront rejetés comme le plus bas des hommes. (384)

Le royaume des cieux signifie la rénovation de l'Église, ou la condition prospère de l'Église, telle qu'elle commençait alors à apparaître par la prédication de l'Évangile. En ce sens, le Christ nous dit que " celui qui est le moins dans le royaume de Dieu est plus grand que Jean »(Luc 7:28.) La signification de cette phrase est que Dieu, rétablissant le monde par la main de son Fils, a complètement établi son royaume . Le Christ déclare que, lorsque son Eglise aura été renouvelée, aucun enseignant ne doit y être admis, mais ceux qui sont des exposants fidèles de la loi et qui s'efforcent de maintenir sa doctrine entière. Mais il est demandé, n’étaient pas des cérémonies parmi les commandements de Dieu, les dont le moindre nous sommes maintenant tenus d'observer? Je réponds que nous devons nous pencher sur la conception et l’objet du législateur. Dieu a ordonné des cérémonies, afin que leur utilisation extérieure soit temporelle et leur signification éternelle. Cet homme ne rompt pas les cérémonies, qui omet ce qui est obscur, mais conserve leur effet. Mais si le Christ bannit de son royaume tous ceux qui habituent les hommes à tout mépris de la loi, combien monstrueuse doit être leur stupidité, qui n’ont pas honte de remettre, par un sacrilège l'indulgence, ce que Dieu exige strictement, et, sous le prétexte du péché véniel, de renverser la justice de la loi. (385) Encore une fois, nous devons observer la description qu'il donne des bons et saints enseignants: que non seulement par des mots, mais surtout par l'exemple de la vie, ils exhortent (386) hommes pour garder la loi.

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