12. Et Balaam dit à Balak. Balaam dit la vérité, en effet, mais dans un mauvais esprit, comme nous l'avons vu: car il s'excuse par la servilité (171) à Balak, qu'il ne dépendait pas de lui-même qu'il ne se soit pas conformé à ses souhaits, mais que Dieu s'était mis en travers du chemin. Car il est affligé de la perte de sa récompense; et quelque magnifiquement qu'il puisse déclamer la suprématie de Dieu, il signifie encore qu'il a plutôt agi sur la contrainte que exécuté volontairement ce qui lui était ordonné. Par "le mot (sermonem) de Jéhovah", (172) il ne veut pas dire seulement Son décret, mais ce qui lui avait été dicté, et qu'il aurait encore beaucoup souhaité modifier; mais il indique qu'il était tenu par la puissance de l'Esprit de déclarer, même contre sa propre volonté, quelle que soit la révélation qu'il recevait. Ainsi, le mot «faire» se réfère à sa langue, ou à sa charge de prophète; puisqu'il n'avait pas été engagé par Balak pour accomplir un acte manuel, mais seulement pour blesser le peuple par ses paroles. Le mot «cœur» (173) est mis en contraste avec la révélation de l'Esprit; car on dit que les imposteurs parlent de leur propre cœur, quand ils utilisent à tort le nom de Dieu pour couvrir leurs propres inventions. Il déclare donc qu'il n'était pas libre de parler «de son propre cœur», parce qu'il était le ministre de l'Esprit.

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