1. Ce sont les voyages des enfants d'Israël. Moïse n'avait pas énuméré auparavant toutes les stations dans lesquelles le peuple avait campé, mais à peine plus que celles où quelque chose de mémorable s'était produit, surtout après le passage de la mer Rouge; car il était d'une grande importance que les localités réelles soient placées, pour ainsi dire, devant leurs yeux, jusqu'à ce qu'elles ne soient pas seulement sauvées d'une mort imminente par la puissance étonnante de Dieu, mais qu'un chemin vers la vie leur soit ouvert par la mort et le plus bas Profond. En fait, dans un passage, il a aussi bien que nous dit qu'il a omis certaines stations, où il raconte que les gens «ont voyagé du désert de Sin, après leurs voyages, selon le commandement du Seigneur,» à Rephidim, ( Exode 17:1) ici, cependant, il indique avec plus de précision chaque endroit où ils se sont arrêtés, comme s'il peignait une image de leur voyage de quarante ans. Son objet en cela est, premièrement, que le souvenir de leur délivrance, et tant de bénédictions qui l'accompagnent, puisse leur être plus profondément imprimé, puisque les descriptions locales n'ont pas peu d'effet pour donner une certitude à l'histoire; et, deuxièmement, qu’ils pourraient être rappelés par les noms des lieux, à quelle fréquence et de combien de façons ils ont provoqué la colère de Dieu contre eux; mais surtout que, maintenant qu'ils étaient sur le seuil même de la terre promise, ils pouvaient reconnaître qu'ils en avaient été empêchés et avaient erré par divers itinéraires tortueux, en conséquence de leur propre dépravation et obstination, jusqu'à ce qu'ils aient reçu la récompense de leur vile ingratitude. Tandis qu'en même temps, ils pouvaient penser que Dieu avait tellement tempéré la sévérité de leur châtiment, qu'Il préservait et soutenait toujours les méprisants de sa grâce, malgré leur iniquité et leur indignité; et aussi qu'Il porta aux enfants (des transgresseurs) l'alliance qu'il avait faite avec Abraham.

Ce n'est pas sans raison que Moïse affirme que «c'étaient les voyages des enfants d'Israël»; car, à l'époque où ils sortirent du pays de Goshen, ils furent affectés d'une peur et d'une anxiété ordinaires, lorsqu'ils se virent enterrés, pour ainsi dire, dans la tombe; car ils étaient enfermés de tous côtés, soit par la mer, soit par les défilés de deux montagnes, soit par l'armée de Pharaon. Entrés dans le désert, ils avaient sept stations avant d'arriver au mont Sinaï, dans lesquels ils avaient dû périr cent fois de faim et de soif, et par manque de tout, à moins que Dieu ne les ait merveilleusement secourus. Et bien qu'ils aient pu terminer leur voyage en tant de jours, même alors leur perversité obstinée a commencé à les soumettre à des retards. Si le manque de pain et d'eau les assaillit, ils auraient dû en être plus efficacement excités pour avoir recours humblement à Dieu. Cependant, ils étaient si peu disposés à cette humilité, qui aurait pu leur apprendre à demander à Dieu par la prière et la supplication un remède à leur besoin, qu'ils se sont plutôt rebellés contre Moïse: et non seulement ainsi, mais ils ont agressé Dieu lui-même avec indignation. leurs railleries impies, comme s'il était un bourreau cruel au lieu de leur Rédempteur. Par conséquent, il arriva donc que ce ne fut pas avant le quarantième jour qu'ils furent enfin amenés au mont Sinaï. A peine la loi avait-elle été promulguée, et tandis que la terrible voix de Dieu résonnait encore à leurs oreilles, par laquelle il les avait liés à lui-même comme son peuple, quand, voici, tout à coup une base, non, un monstrueux tombant dans l'idolâtrie, d'où ce n'était pas de leur faute si, ayant rejeté la grâce de Dieu, et pour autant qu'ils dépendaient d'eux-mêmes d'avoir annulé la promesse, ils ne périssaient pas misérablement comme ils le méritaient. Par cet obstacle, ils ont de nouveau été empêchés de progresser. Avec la même obstination, ils ont constamment fait rage contre Dieu et, bien qu'ayant été avertis par de nombreux cas de punition, ils ne sont jamais revenus à la bonne santé. Le point culminant de leur contumace insensée a été que, lorsqu'ils sont arrivés aux frontières de la terre promise, ils ont répudié la bonté de Dieu et se sont exhortés à revenir, comme si Dieu leur était contraire, et sa délivrance inestimable, qui aurait dû être un l’obligation perpétuelle d’obéissance leur déplaisait totalement. Les stations, qui suivent ensuite, expriment d'une manière plus vivante comment, - comme un navire qui est chassé de son port par une tempête et tourbillonné par divers courants, - ils ont été emportés de l'approche de la terre, et ont erré par des cours détournés: comme s'ils méritaient que Dieu les conduise ainsi en dérision. Ce sera bien pour nous de garder les yeux sur ce dessein de Moïse, afin que nous puissions lire le chapitre avec profit.

Il appelle l'ordre de leurs marches voyages (profectiones,) par opposition à leurs stations: car ils n'ont frappé leur camp que si le signal a été donné, ie, quand la nuée quitta le sanctuaire, et se déplaça vers un autre endroit, comme si Dieu étendait sa main du ciel pour diriger leur chemin: et par conséquent il était plus clairement apparent, qu'ils ont été retenus dans le désert par ce pouvoir.

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