11. Pour proportionnellement à la hauteur des cieux au-dessus de la terre Le psalmiste confirme ici par comparaison, la vérité que Dieu ne punit pas les fidèles comme ils l'ont mérité, mais, par sa miséricorde, lutte contre leurs péchés. La forme d’expression équivaut à dire que la miséricorde de Dieu envers nous est infinie. En ce qui concerne le mot גבר, gabar, , peu importe qu'il soit pris dans une signification neutre, ou dans une transitive , comme indiqué en marge; car, d’une manière ou d’une autre, l’incommensurabilité de la miséricorde de Dieu est comparée à la vaste étendue du monde. Comme la miséricorde de Dieu ne pouvait pas nous atteindre, à moins que l'obstacle de notre culpabilité ne soit enlevé, il est immédiatement ajouté (verset 12) que Dieu enlève nos péchés aussi loin de nous que l'est est éloigné de l'ouest Le montant est que la miséricorde de Dieu est répandue sur les fidèles du monde entier, selon la grandeur du monde; et que, afin d'éliminer tout obstacle à son cours, leurs péchés sont complètement effacés. Le psalmiste confirme ce que je viens de dire, à savoir qu'il ne traite pas en général de ce que Dieu est envers le monde entier, mais du caractère dans lequel il se manifeste envers les fidèles. D'où aussi il est évident qu'il ne parle pas ici de cette miséricorde par laquelle Dieu nous réconcilie d'abord avec lui, mais de celle avec laquelle il suit continuellement ceux qu'il a embrassés de son amour paternel. Il y a une sorte de miséricorde par laquelle il nous ramène de la mort à la vie, alors que nous lui sommes encore étrangers, et une autre par laquelle il soutient cette vie restaurée; car cette bénédiction serait immédiatement perdue s'il ne la confirmait pas en nous en pardonnant quotidiennement nos péchés. D'où aussi nous rassemblons à quel point les papistes sont flagrants à imaginer que la rémission gratuite des péchés n'est accordée qu'une seule fois, et qu'ensuite la justice est acquise ou retenue par le mérite des bonnes œuvres, et que toute culpabilité que nous contractons est supprimée par des satisfactions. Ici David ne limite pas à un instant la miséricorde par laquelle Dieu nous réconcilie avec lui-même en ne nous imputant pas nos péchés, mais l'étend jusqu'à la fin de la vie. Non moins puissant est l'argument que ce passage nous fournit pour réfuter ces fanatiques qui ensorcelent eux-mêmes et les autres avec une vaine opinion qu'ils ont atteint la justice parfaite, de sorte qu'ils n'ont plus besoin de pardon.

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