81. Mon âme s'est évanouie pour ton salut. Le psalmiste laisse entendre que, bien qu'épuisé par un chagrin continu et ne voyant aucun problème à ses calamités, les ennuis et la lassitude n'avaient pas produit un tel effet décourageant sur son esprit, au point de l'empêcher de toujours se reposer avec confiance en Dieu. Pour faire ressortir le sens plus distinctement, il faut commencer par la deuxième clause, qui est évidemment ajoutée à titre d'exposition. Là, il affirme qu'il a confiance en Dieu; et c'est le fondement de tout. Mais, voulant exprimer la constance invincible de sa confiance, il nous dit qu'il a patiemment enduré toutes les détresses sous lesquelles les autres succombent. Nous voyons certains embrasser avec beaucoup d'empressement les promesses de Dieu; mais leur ardeur, en peu de temps, s'évanouit; ou, du moins, est étouffé par l'adversité. Il en était bien autrement avec David. Le verbe כלה, kalah, qui signifie faible, ou pour être consommé, semble, en effet, à première vue, véhiculer un sens différent. Mais le prophète, dans ce passage, comme ailleurs, par évanouissement signifie que patience, que ceux qui sont privés de toute force, et qui semblent déjà morts, continuent de chérir, et qui inspire à leur cœur des gémissements secrets, et qui ne peuvent être prononcés. Cet évanouissement s'oppose donc à la délicatesse de ceux qui ne peuvent souffrir longtemps.

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