9. La voix de Jéhovah incite les biches à produire (615) Une comparaison tacite, comme je l'ai dit, est faite ici. C’est pire qu’irrationnel, c’est monstrueux, que les hommes ne soient pas émus à la voix de Dieu, alors qu’elle a un tel pouvoir et une telle influence sur les bêtes sauvages. C'est une ingratitude basse, en effet, chez les hommes de ne pas percevoir sa providence et son gouvernement dans tout le cours de la nature; mais c'est une insensibilité détestable qu'au moins ses œuvres insolites et extraordinaires, qui obligent même les bêtes sauvages à lui obéir, ne leur apprennent pas la sagesse. Certains interprètes pensent que les biches sont mentionnés, plutôt que d'autres bêtes, en raison de leur difficulté à mettre au monde leurs petits; ce que je ne désapprouve pas. La voix du Seigneur est également dite à découvrir ou mettre à nu les forêts, soit parce qu'il n'y a pas de revêtement qui puisse l'empêcher de pénétrer dans les recoins et cavernes les plus secrets; ou, parce que les éclairs, les pluies et les vents orageux, battent les feuilles et mettent les arbres à nu. Les deux sens sont appropriés.

Dans sa tempe. La voix de Dieu emplit le monde entier et s’étend jusqu’à ses limites les plus lointaines; mais le prophète déclare que sa gloire n'est célébrée que dans son église, parce que Dieu y parle non seulement intelligemment et distinctement, mais aussi là séduit doucement les fidèles. Sa voix terrible, qui tonne de diverses manières dans l'air, frappe sur les oreilles, et fait battre le cœur des hommes de manière à les faire reculer plutôt que de l'approcher pour ne pas mentionner qu'une partie considérable tourne un sourde oreille à son bruit dans les tempêtes, les pluies, le tonnerre et les éclairs. Comme les hommes ne profitent donc pas tant de cette école commune que de se soumettre à Dieu, David dit sagement surtout que les fidèles chantent les louanges de Dieu dans son temple, car, étant familièrement instruits là par sa voix paternelle, ils y consacrent et se consacrent entièrement à son service. Aucun homme ne proclame la gloire de Dieu correctement si ce n'est celui qui l'adore volontairement. Cela peut être compris comme une plainte, dans laquelle David réprouve le monde entier de se taire en ce qui concerne la gloire de Dieu, (616) et se lamente que, bien que sa voix résonne dans toutes les régions, ses louanges ne sont pourtant chantées que dans son temple. Il semble cependant, à l'exemple de tous les pieux, exhorter l'humanité tout entière à louer le nom de Dieu, et à dessein d'ériger un temple comme réceptacle pour sa gloire, dans le but de nous enseigner, que pour vraiment savoir Dieu, et louez-le comme il lui est dû, nous avons besoin d'une autre voix que celle qui se fait entendre dans les tonnerres, les averses et les tempêtes dans l'air, dans les montagnes et dans les forêts; car s'il ne nous enseigne pas en termes clairs, et s'il nous attire aussi avec bonté, en nous donnant un avant-goût de son amour paternel, nous resterons muets. C'est donc la doctrine du salut seule qui réjouit nos cœurs et nous ouvre la bouche dans ses louanges, en nous révélant clairement sa grâce et toute sa volonté. C'est de là que nous devons apprendre comment nous devons le louer. Nous pouvons aussi voir sans aucun doute qu'à cette époque il n'y avait rien de la lumière de la piété dans le monde entier, sauf en Judée. Même les philosophes, qui semblaient se rapprocher le plus de la connaissance de Dieu, n'ont rien apporté qui puisse vraiment le glorifier. Tout ce qu'ils disent sur la religion est non seulement glacial, mais pour la plupart insipide. C'est donc dans sa seule parole que brille la vérité qui peut nous conduire à la vraie piété, à craindre et à servir Dieu correctement. (617)

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