21 Les méchants empruntent et ne paient plus Ceux qui se trompent supposent que les méchants sont ici blâmés pour leur trahison en emportant les biens d'autrui par fraude et tromperie; et que, d'autre part, les enfants de Dieu sont félicités pour leur gentillesse d'être toujours prêts à soulager les besoins de leurs frères les plus pauvres. Le prophète exalte plutôt, d'une part, la bénédiction de Dieu envers les pieux; et déclare, d'autre part, que les impies n'en ont jamais assez. Le sens est donc que Dieu traite généreusement avec son propre peuple, afin qu'il puisse aider les autres; mais que les impies sont toujours dans le besoin, de sorte que leur pauvreté les conduit à recourir à la fraude et à la rapine. Et si nous n'étions pas aveuglés par l'insensibilité et l'indifférence, nous ne pouvions manquer d'en percevoir les nombreuses preuves qui nous sont quotidiennement présentées. Quelle que soit l'abondance des impies, leur convoitise est si insatiable, que, comme les voleurs, ils pillent à droite et à gauche, et pourtant ne peuvent jamais payer; (38) tandis que Dieu accorde à son propre peuple une suffisance non seulement pour subvenir à ses propres besoins ordinaires, mais aussi pour lui permettre d'aider les autres. Je ne nie pas en effet que les méchants soient réprimandés pour une extravagance inutile, par laquelle ils fraudent leurs créanciers de ce qui leur est dû, et aussi que les justes sont loués pour avoir appliqué à un bon usage la générosité de Dieu; mais le dessein du prophète est de montrer la haute valeur de la bénédiction divine. Ceci est confirmé par le verset suivant, dans lequel il illustre la différence résultant de la bénédiction et de la malédiction de Dieu. Il est alors demandé, d'où les enfants de Dieu sont-ils capables de soulager les besoins des nécessiteux, et d'exercer la libéralité à leur égard? et pourquoi les impies contractent-ils continuellement des dettes dont ils ne peuvent jamais se dégager? David répond que les premiers sont bénis du Seigneur et que les seconds sont complètement ruinés par sa malédiction. Certains exposent le mot מברכיו, meborakayv, activement, comme si c'était le cas, Ceux qui bénissent le les justes posséderont, etc .; (39) mais c'est contraint et absurde. Le sens est simplement ceci, que tout ce dont nous avons besoin pour la préservation et l'entretien de la vie, et pour l'exercice de l'humanité envers les autres, ne nous vient ni du ciel ni de la terre, mais seulement de la faveur et de la bénédiction de Dieu; et que s'il retirait une fois sa grâce, l'abondance du monde entier ne nous satisferait pas.

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