4. Il a choisi notre héritage pour nous. Le poète inspiré célèbre ici plus distinctement la grâce spéciale que Dieu, dans sa bonté, avait accordée à la semence choisie et sainte d'Abraham. Comme il passait par tout le reste du mot, et se adoptait un peuple peu nombreux et méprisable; il était donc juste qu'un tel gage de son amour paternel soit distingué de sa bienfaisance commune, qui s'étend à toute l'humanité sans distinction. Le mot choisi est donc particulièrement emphatique, impliquant que Dieu n'avait pas traité avec les enfants d'Abraham comme il avait été habitué à traiter sans discernement avec d'autres nations; mais qu'il leur avait conféré, comme par droit héréditaire , une dignité particulière par laquelle ils surpassaient tous les autres. La même chose est exprimée immédiatement après par le mot gloire Ainsi donc le prophète enjoint le devoir de reconnaissance envers Dieu, pour avoir exalté, en la personne de Jacob, les élus au plus haut degré d'honneur, afin qu'ils puissent se vanter que leur condition se distingue de celle de toutes les autres nations. Il montre en même temps que cela était entièrement dû à la faveur gratuite et imméritée de Dieu. Le pronom relatif que est mis à la place de la particule causale pour ou parce que, comme si le psalmiste avait attribué la cause de cette prérogative par laquelle ils se distinguaient à Dieu lui-même. Chaque fois que la faveur de Dieu envers les Juifs est louée, du fait qu'il a aimé leurs pères, ce principe doit toujours être gardé à l'esprit, que par ceci tous les mérites de l'homme sont anéantis. Si toute l'excellence ou la gloire du saint patriarche dépendait purement et simplement du bon plaisir de Dieu, qui peut oser s'arroger quoi que ce soit comme étant particulièrement sien? Si Dieu nous a donc donné quelque chose au-dessus des autres, et pour ainsi dire par un privilège spécial, apprenons à attribuer le tout à l'amour paternel qu'il porte à voir qu'il nous a choisis pour être son troupeau. Nous déduisons également de ce passage que la grâce que Dieu déploie envers ses élus ne s’étend pas à tous les hommes en commun, mais est un privilège par lequel il distingue quelques-uns de la grande masse de l’humanité.

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