Dans le quinzième verset, nous avons d'abord une injonction à la prière, puis une promesse de réponse, et ensuite un appel à l'action de grâce. Il nous est enjoint de prier le jour de la détresse, mais pas avec la compréhension que nous devons prier seulement alors, car la prière est un devoir qui nous incombe chaque jour , et à chaque instant de notre vie. Que notre situation soit toujours aussi confortable et exempte d'inquiétude, nous ne devons jamais cesser de nous engager dans l'exercice de la supplication, en nous rappelant que si Dieu retire un instant sa faveur, nous serons perdus. Dans l'affliction, cependant, notre foi est plus sévèrement éprouvée, et il y a lieu de la spécifier comme le temps de la prière; le prophète nous désignant Dieu comme le seul recours et moyen de sécurité au jour de notre urgence. Une promesse est subordonnée pour nous animer dans le devoir, disposés comme nous le sommes à être submergés par le sentiment de la majesté de Dieu ou de notre propre indignité. La gratitude est ensuite enjointe, en considération de la réponse de Dieu à nos prières. L'invocation du nom de Dieu étant représentée dans ce passage comme constituant une partie principale du culte divin, tous ceux qui prétendent à la piété sentiront combien il est nécessaire d'en conserver la forme pure et non corrompue. On nous enseigne de force le caractère détestable de l'erreur sur ce point entretenue par les papistes, qui transfèrent aux anges et aux hommes un honneur qui appartient exclusivement à Dieu. Ils peuvent prétendre les voir sous un autre jour que comme des patrons, qui prient pour eux à Dieu. Mais il est évident que ces patrons sont impies par eux substitués dans la chambre du Christ, dont ils rejettent la médiation. Il ressort d'ailleurs de la forme de leurs prières qu'ils ne reconnaissent aucune distinction entre Dieu et le moindre de leurs saints. Ils demandent à saint Claude les mêmes choses qu'ils demandent au Tout-Puissant et offrent la prière de notre Seigneur à l'image de Catherine. Je suis conscient que les papistes justifient leur invocation des morts, en niant que leurs prières à leur égard constituent un culte divin. Ils parlent tellement du genre d'adoration qu'ils appellent latria, c'est-à-dire le culte qu'ils donnent à Dieu seul, pour le faire apparaître, qu'en l'invocation des anges et des saints, ils ne leur en donnent rien. (250) Mais il est impossible de lire les paroles du psalmiste, maintenant sous notre considération, sans s'apercevoir que toute vraie religion a disparu à moins que Dieu seul ne soit appelé . Si les papistes demandaient s'il était licite d'offrir des sacrifices aux morts, ils répondraient immédiatement par la négative. Ils accordent à ce jour que le sacrifice ne pouvait être légalement offert à Pierre ou à Paul, car le bon sens de l'humanité dicterait le blasphème d'un tel acte. Et quand nous voyons ici Dieu préférer l'invocation de son nom à tous les sacrifices, n'est-il pas évident à démontrer que ceux qui invoquent les morts sont responsables de la plus grossière impiété? Il s'ensuit que les papistes, qu'ils abondent comme ils le peuvent dans leurs génuflexions devant Dieu, lui volent l'essentiel de sa gloire lorsqu'ils adressent leurs supplications aux saints. (251) La mention expresse qui est faite dans ces versets d'affliction est faite pour réconforter le croyant faible et craintif. Lorsque Dieu a retiré les marques extérieures de sa faveur, un doute est susceptible de voler dans nos esprits s'il se soucie vraiment de notre salut. C'est loin d'être bien fondé, que l'adversité nous est envoyée par Dieu, juste pour nous inciter à le chercher et à invoquer son nom. Nous ne devons pas non plus négliger le fait que nos prières ne sont acceptables que lorsque nous les offrons conformément au commandement de Dieu et que nous leur sommes animées par une considération de la promesse qu'il a faite. L'argument que les papistes ont tiré du passage, à l'appui de leurs vœux multipliés, est vain et injustifiable. Le psalmiste, comme nous l'avons déjà indiqué, lorsqu'il enjoint le paiement de leurs vœux, se réfère uniquement à l'action de grâces solennelle, alors qu'ils croient en leurs vœux comme méritant le salut. Ils contractent des vœux, à côté, qui n'ont aucun mandat divin, mais, au contraire, sont explicitement condamnés par la parole de Dieu.

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