16 Mais aux méchants, etc. Il procède maintenant à diriger ses censures plus ouvertement contre ceux dont toute la religion réside dans l'observance de cérémonies, avec lesquelles ils tentent d'aveugler les yeux de Dieu. Une exposition est faite de la vanité de chercher à abriter l'impureté du cœur et de la vie sous un voile de services extérieurs, une leçon qui aurait dû être reçue par tous avec un vrai consentement, mais qui était particulièrement ingrate aux oreilles juives. Il a été universellement admis que l'adoration de Dieu n'est pure et acceptable que lorsqu'elle procède d'un cœur sincère. La reconnaissance a été extorquée aux poètes des païens, et on sait que les débauchés étaient habituellement exclus de leurs temples et de la participation à leurs sacrifices. Et pourtant, telle est l'influence de l'hypocrisie en étouffant et en effaçant même un sentiment si universellement ressenti comme celui-ci, que les hommes du caractère le plus abandonné s'immisceront en présence de Dieu, dans la confiance de le tromper par leurs vaines inventions. Cela peut expliquer la fréquence des avertissements que nous trouvons dans les prophètes à ce sujet, déclarant encore et encore aux impies qu'ils ne font qu'aggraver leur culpabilité en assumant le semblant de piété. Fortement, comme l'Esprit de Dieu l'a affirmé, qu'une forme de piété, non accompagnée de la grâce de la foi et du repentir, n'est qu'un abus sacrilège du nom de Dieu; il est encore impossible de chasser les papistes de l'illusion diabolique, que leurs services les plus oisifs sont sanctifiés par ce qu'ils appellent leur intention finale. Ils accordent que personne, sauf ceux qui sont en état de grâce, ne peut posséder le meritum de condigno; (252) mais ils soutiennent que les simples actes extérieurs de dévotion, sans aucun sentiment d'accompagnement du cœur, peuvent préparer une personne au moins pour la réception de la grâce. Et ainsi, si un moine se lève du lit de son adultère pour chanter quelques psaumes sans une seule étincelle de piété dans sa poitrine, ou si un prostitué, un voleur, ou n'importe quel scélérat prétendu, cherche à réparer ses crimes en messe ou pèlerinage, ils répugneraient à considérer ce travail perdu. Par Dieu, d'autre part, une telle disjonction de la forme du sentiment intérieur de dévotion est qualifiée de sacrilège. Dans le passage qui nous est présenté, le psalmiste met de côté et réfute une objection très courante qui pourrait être soulevée. Ne faut-il pas, pourrait-on dire, que ces sacrifices soient à un certain point acceptables à Dieu et offerts en son honneur? Il montre qu'au contraire, ils entraînent la culpabilité des parties qui les présentent, dans la mesure où ils mentent à Dieu et profanent son saint nom. Il vérifie leur présomption avec les mots, Qu'as-tu à faire pour déclarer mes statuts? c'est-à-dire prétendre que vous êtes un de mon peuple et que vous avez une part dans mon alliance. Or, si Dieu rejette de cette manière l'ensemble de cette profession de piété, qui n'est pas accompagnée par la pureté de cœur, comment pouvons-nous attendre de lui qu'il traite l'observance de simples cérémonies, qui occupent une place bien inférieure à la déclaration des statuts de Dieu?

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