J'ai observé que dans le deuxième verset une ardeur plus qu'ordinaire du désir s'exprime. Le premier verbe, כספ, casaph, signifie avec véhémence à désirer; mais non content de ce mot, David ajoute que son âme s'évanouit après les cours du Seigneur, qui équivaut à notre languissant, quand, sous l'influence d'une émotion mentale extrême, nous sommes en quelque sorte transportés hors de nous-mêmes. Il ne parle que des tribunaux du tabernacle, car, n'étant pas prêtre, il ne lui était pas permis d'aller au-delà du parvis extérieur. Personne d'autre que les prêtres, comme on le sait, n'a été autorisé à entrer dans le sanctuaire intérieur. À la fin du verset, il déclare que ce désir s'étendait jusque dans son corps, c'est-à-dire qu'il se manifestait dans l'énonciation de la bouche, la langueur des yeux et l'action des mains. La raison pour laquelle il aspirait si intensément à accéder au tabernacle était, pour jouir du Dieu vivant; non pas qu'il ait conçu Dieu comme enfermé dans un endroit aussi étroit que l'était la tente de l'arche, (458) mais il était convaincu de la nécessité qu'il avait des marches pour s'élever au ciel, et savait que le sanctuaire visible servait le but d'une échelle, parce que, par elle, l'esprit des pieux était dirigé et conduit vers le modèle céleste. Et assurément, quand nous considérons que la lenteur de notre chair nous empêche d'élever notre esprit à la hauteur de la majesté divine, en vain Dieu nous appellerait-il à lui-même, n'est-il pas en même temps, de sa part, descendu à nous; ou, du moins, par l'entremise des moyens, ne nous a-t-il pas tendu la main, pour ainsi dire, pour nous élever à lui.

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