14. Ô Dieu! les orgueilleux se dressent contre moi. Au lieu de זדים , zedim, le fier, certains lisent, זרים, zarim, étrangers; et, sans aucun doute, les Écritures emploient souvent ce mot pour désigner la cruauté barbare, de sorte que c'est la même chose que si on l'avait dit, le cruel. Je préfère cependant suivre la lecture généralement reçue. Entre le mot hébreu זדים, zedim, le fier, et זרים, zarim, étrangers, il n'y a que la différence d'une seule lettre, celle ayant la lettre ד, daleth, où l'autre a la lettre ר, resh, il est évident que, d'après la similitude de ceux-ci deux lettres, la première aurait pu facilement être changée en la seconde. De plus, le mot fier, s'accorde mieux avec la portée du passage; car, dans le même sens, le psalmiste applique aussitôt après l'épithète, fort, à ceux qui, avec une impétuosité et une férocité féroce, se sont précipités sur lui pour le détruire; et nous savons que là où règne l'orgueil, aucune modération n'est observée. Il exprime sans figure ce qu'il vient de dire à propos de la tombe. Étant comme un agneau au milieu des loups, il aurait été rapidement englouti, si Dieu ne l'avait pas miraculeusement délivré, pour ainsi dire, des mâchoires de la mort. En représentant ses ennemis comme n'ayant aucune considération pour Dieu, il entend exposer l'extrême excès de leur cruauté. La fureur de nos convoitises, à moins que nous ne soyons retenus par la crainte de Dieu et le sens de son jugement, deviendra si grande qu'elle osera n'importe quoi, même atroce. Pour ces calamités, il cherche un remède, dans la miséricorde divine, dans le verset suivant.

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