14. C'est pourquoi, ô Jéhovah! Veux-tu rejeter mon âme? Ces lamentations à première vue semblent indiquer un état d'esprit dans lequel la douleur sans aucune consolation prévaut; mais ils contiennent des prières tacites. Le psalmiste n'entre pas fièrement en débat avec Dieu, mais désire tristement un remède à ses calamités. Ce genre de plainte mérite à juste titre d'être compté parmi les gémissements indicibles dont Paul fait mention dans Romains 8:26. Si le prophète s'était cru rejeté et abhorré par Dieu, il n'aurait certainement pas persévéré dans la prière. Mais ici, il expose le jugement de la chair, contre lequel il a lutté avec force et magnanimité, afin qu'il puisse enfin se manifester du résultat qu'il n'avait pas prié en vain. Bien que ce psaume ne se termine donc pas par une action de grâce, mais par une plainte triste, comme s'il ne restait plus de place pour la miséricorde, il est d'autant plus utile comme moyen de nous maintenir dans le devoir de prière. Le prophète, en poussant ces soupirs, et en les déchargeant pour ainsi dire dans le sein de Dieu, ne cessa sans doute d'espérer le salut dont il ne pouvait voir aucun signe à l'œil des sens. Il n'a pas appelé Dieu, à l'ouverture du psaume, le Dieu de son salut, et a ensuite fait ses adieux à tout espoir de secours de sa part.

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