Il sacrifia aux dieux de Damas qui l'avaient frappé ou qui l'avaient frappéAuparavant; c'est-à-dire qu'il avait permis à leurs adorateurs, les Syriens, comme il l'imaginait bêtement, de le frapper. Il leur sacrifia donc, non parce qu'il les aimait, mais parce qu'il les craignait, pensant qu'ils avaient aidé ses ennemis, et espérant que, s'il pouvait les amener à son intérêt, ils l'aideraient. « O superstition aveugle ! s'exclame Bishop Hall, « comment les dieux de Syrie ont-ils aidé leurs rois, quand ces deux rois et leurs dieux ont été vaincus et pris par le roi d'Assyrie ? Même ce Damas et cet autel étaient le butin d'un ennemi étranger : comment donc les dieux de Syrie ont-ils aidé leurs rois, sinon à leur perte ? Qu'est-ce que c'est que de faire le choix d'une protection déjouée ! Mais, si les Syriens avaient prospéré, leurs dieux doivent-ils avoir la grâce? N'y a-t-il pas d'auteurs de bien mais des blocs ou des démons ? ou bien une prospérité extérieure est-elle le seul argument de vérité, le seul motif de dévotion ? O insensé Achaz ! C'est le Dieu que tu as abandonné qui te punit, sous le seul bras duquel tu aurais pu l'emporter.

Son pouvoir bat ces valeurs païennes les unes contre les autres, de sorte que l'un pendant que l'un semble victorieux, l'autre vaincu ; et enfin il confond les deux ensemble, avec leurs clients les plus fiers, dont vous-même êtes certainement l'exemple le plus frappant. Hélas! Achaz n'a pas vu que c'était l'Éternel qui l'avait frappé et fortifié les Syriens contre lui, et non les dieux de Damas. S'il avait sacrifié à lui, et à lui seul, et l'avait adoré et servi correctement, il aurait été aidé efficacement. Rien d'étonnant à ce que les affections et les dévouements des hommes soient déplacés, lorsqu'ils se méprennent sur l'auteur de leur peine et de leur secours. Et quelle a été la conséquence ? Les dieux de Syrie ne se lièrent pas plus d'amitié avec Achaz que les rois d'Assyrie, mais ils furent sa ruine et celle de tout Israël. Ce péché, parmi d'autres, a poussé Dieu à porter des jugements sur eux ; de le retrancher au milieu de ses jours, alors qu'il n'avait que trente-six ans ; et cela corrompit le peuple de sorte que la réforme du règne suivant ne put prévaloir pour le guérir de son penchant à l'idolâtrie, mais ils conservèrent cette racine d'amertume jusqu'à ce que la captivité à Babylone l'élimine.

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