Parce que les dieux des rois de Syrie, etc.« O superstition aveugle ! s'exclame Bishop Hall sur cette folie d'Achaz. « Comment les dieux de Syrie ont-ils aidé leurs rois, lorsque ces rois et leurs dieux ont été vaincus et pris par le roi d'Assyrie ? Même ce Damas et cet autel étaient le butin d'un ennemi étranger. Comment donc les dieux de La Syrie aide ses rois, autrement qu'à leur ruine ? Qu'est-ce que c'est que de faire le choix d'une protection déjouée ! Mais si les Syriens avaient prospéré, leurs dieux devaient-ils en remercier ? N'y a-t-il pas d'auteurs de bien, que des blocs ou des diables ? Est-ce qu'une prospérité extérieure est le seul argument de la vérité, le seul motif de dévotion ? O fou Achaz ! c'est le Dieu que tu as abandonné qui te punit, sous le seul bras duquel tu aurais pu prévaloir. de sorte que maintenant ceci, maintenant cela semble victorieux, et l'autre vaincu ; et enfin il confond tous les deux, ainsi que leurs plus fiers fidèles. Vous en êtes certainement l'exemple le plus frappant."

RÉFLEXIONS. — 1° Achaz, fils dégénéré d'un père pieux, à peine arrivé à la couronne, il s'enfonça dans toutes les abominations, suivant les voies du méchant Israël, et servant Baalim comme le faisaient les païens autour de lui. Une vengeance rapide l'a rattrapé. Les armées de Syrie battirent son armée, pillèrent son pays et firent captif son peuple ; et Israël seconda le coup par un très grand massacre. Noter; Ceux qui se vendent pour faire le mal recevront sûrement le salaire de leur péché dans une souffrance digne.

2e, les instruments méchants sont souvent transformés en fléaux de la juste vengeance.
1. Israël triomphant piétine la force de Juda perfide. Cent vingt mille hommes tombent par l'épée, et le double de ce nombre de femmes et d'enfants sont emmenés en captivité. Le fils du roi et ses principaux officiers tombent dans la bataille, et le pays est ravagé et pillé. Quand Dieu est parti, toute notre défense est partie.
2. Le Seigneur envoie un prophète au peuple d'Israël pour le réprimander pour la sévérité avec laquelle il a entaché sa victoire. Il les rencontra à leur retour en Samarie et les avertit de la part de Dieu. La victoire qu'ils avaient obtenue n'était pas l'effet de leur valeur ou de leur bonté, mais de la colère de Dieu contre Juda.

Cruel était le massacre qu'ils avaient fait, qui criait vengeance contre eux à Dieu ; et endurcira la servitude que, comme un joug de fer, ils imposeraient à leurs frères ; mais qu'ils considèrent leurs propres péchés, soient confondus, et craignent à juste titre un retour d'une plus grande sévérité sur eux-mêmes : pour éviter cela, il leur enjoint de libérer immédiatement leurs captifs, ou la colère féroce de Dieu les rattraperait rapidement. Noter; (1.) La cruauté envers un ennemi est un grand crime : même dans une guerre juste, beaucoup de sang-froid peut se trouver à notre porte. (2.) Ceux qui sont sensibles à leurs propres péchés seront les plus compatissants envers les souffrances des autres. (3.) Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

3. Les princes, frappés de cet avertissement divin, s'interposèrent aussitôt auprès des hommes de guerre ; insista pour que les captifs ne fussent pas conduits plus loin ; les a avertis de la colère de Dieu contre leur cruauté ; et, confessant combien de péchés pesaient déjà sur eux, résolu de ne pas en ajouter à la mesure l'esclavage de leurs frères. Accablés par les remontrances, les hommes de guerre rendirent noblement prisonniers et butin ; et, avec de tendres soins et de généreuses dispositions, les princes prirent soin de les transporter en toute sécurité à Jéricho, afin qu'ils puissent de là retourner dans leurs propres maisons. Noter; (1.) Il vaut mieux prévenir tard que jamais. (2.) La victoire de l'abnégation est plus grande que l'honneur de marcher sur le cou des ennemis vaincus. (3.) Ceux qui sont puissants doivent être miséricordieux; c'est leur plus grand honneur.

Troisièmement, lorsqu'un État est affaibli et s'effondre, le plus méchant ennemi le méprise. Le péché avait laissé la terre nue, exposée à tout envahisseur et incapable de résister. Edom et la Philistie se joignirent à la Syrie et à Israël dans leurs ravages ; les villes sont prises, les habitants emmenés captifs, et Achaz réduit à une profonde détresse. Nous avons ici,
1. La tentative infructueuse qu'il fit pour se tirer de ses difficultés.

En s'appauvrissant et en vidant ses trésors, ainsi qu'en pillant la maison de Dieu et en escroquant les princes, il engagea le roi d'Assyrie à faire diversion en sa faveur ; mais il n'en tira aucun bénéfice, car ses auxiliaires l'affligeaient aussi bien que ses ennemis. Noter; Ceux qui abandonnent Dieu doivent nécessairement être déçus par toute autre confiance.

2. La méchanceté aggravée de ce roi entiché. Insensible à tous les jugements de Dieu, il endurcit son cœur dans l'idolâtrie ; s'aggrava sous ces reproches ; et, au lieu de se repentir de ses péchés, ajouté à ses dieux étrangers, ferma le temple, défigura et détruisit les vases ; et, au lieu d'un, dressa des multitudes d'autels dans tous les coins de Jérusalem, pour sacrifier aux idoles de Syrie ; comme si le succès des Syriens avait été dû à leur influence, et qu'il espérait être aidé par eux : mais, hélas ! il trouva à ses dépens qu'il ne fit que hâter sa propre ruine et celle de son peuple. C'est cet Achaz, un monstre d'iniquité, et marqué dans le livre de Dieu d'une infamie éternelle. Noter; Lorsque les jugements se durcissent, au lieu de s'humilier, l'affaire semble très désespérée.

3. Dieu a gracieusement plu à débarrasser le royaume de cette lourde peste, et au milieu de ses jours a abattu ce roi méchant. Les hommes de Juda ne voulaient pas non plus qu'il repose parmi ses pieux ancêtres, mais le jetaient dans une fosse commune, une indication de cette terrible et éternelle séparation qui, après la mort, sera faite entre les justes et les méchants.

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