David se lamenta avec cette lamentation. Lui et ses serviteurs s'étaient lamentés sur Saül et Jonathan auparavant, 2 Samuel 1:12. Mais voilà qu'il composait une chanson pour une lamentation publique et universelle, que l'on ne trouve rien de plus élégant et de plus passionné dans toute l'antiquité. Les éclats de chagrin sont si forts, si pathétiques, si courts, si divers, si déconnectés, qu'aucun chagrin n'a jamais été peint de couleurs aussi vivantes et durables. Et c'est un signe certain et un bel effet de cette douleur, que le cœur de David en fut si adouci et fondu qu'il en perdit toute trace de la cruauté de Saül envers lui. Il ne se souvenait plus que de l'homme courageux, du chef vaillant, du prince magnifique, du roi de la nomination de Dieu, de son propre maître autrefois indulgent, de son père de Michal et de son Jonathan. En attendant, il y a la plus grande décence et la plus grande convenance dans le souci que découvre David, et dans les éloges respectivement transmis à Saül et Jonathan ;

Saul, il célèbre ses anciennes victoires, sa rapidité et sa force, et verse une larme sur lui pour sa défaite et les indignités qui lui ont été offerts après sa mort ; que l'humanité tirerait du regard, même sur un ennemi autrement courageux et mort en combattant pour son pays ; mais sans la moindre expression de tristesse pour lui pour son propre compte ; et, ce qui mérite d'être mentionné à son honneur, sans une seule réflexion sur son injustice et sa cruauté passées envers lui-même. Mais quant à Jonathan, combien juste et chaleureux est le chagrin qu'il manifeste ! Je suis affligé pour toi , &c. Delaney et Chandler.

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