David a envoyé des messagers et l'a emmenée De sa propre maison dans son palais, non par la force, mais par la persuasion. Et il coucha avec elle. Voyez comme tout le chemin vers le péché est en bas de la colline ! Quand les hommes commencent, ils ne peuvent pas s'arrêter de sitôt. Et elle retourna dans sa maisonAvec une conscience coupable, et opprimé par la terreur, sans doute ; car elle avait commis un péché pour lequel la loi la condamnait à la lapidation. Elle est revenue, il est probable, tôt le matin, pour empêcher la découverte. Mais combien peu servait-il de cacher à l'homme un crime dont le Dieu saint et vengeur des péchés, qui ne fait acception de personne, avait été témoin. Hélas pour la pauvre Bath-Shéba ! Sa confusion et sa détresse étaient sans doute inexprimables. Mais, pendant ce temps, qui peut décrire l'état misérable de l'esprit de David, quand le tumulte de la passion fut calmé, Bath-Shéba s'en alla, et la raison et la réflexion revinrent ! « Les calmes réflexions d'un esprit vraiment religieux, dit le docteur Delaney, imagineront le mieux les horreurs d'une culpabilité si compliquée sur le recul de la conscience ; quand toutes ces passions dont les flatteries, mais quelques instants auparavant, trompés, séduits et bouleversés, reprenaient maintenant leur pleine difformité ou se précipitaient dans leurs extrêmes contraires ; le désir, dans la distraction ; les douceurs du plaisir, dans l'amertume de l'âme ; l'amour, dans l'autodétestation ; et l'espoir, presque dans les horreurs du désespoir.

L'épouse d'un de ses propres dignes, apparemment une femme innocente et précieuse, maltraitée et corrompue, et amenée au bord même de la ruine et de l'infamie ! Un brave homme bassement déshonoré ! et un sujet fidèle irrémédiablement blessé ! Les lois de Dieu foulées aux pieds, de ce Dieu qui l'avait si éminemment distingué, exalté et honoré ! Eh bien, pourrait-il crier, dans l'angoisse de cet état de distraction, La peur et le tremblement sont venus sur moi, et l'horreur m'a submergé. En un mot, son état était maintenant si épouvantable qu'il n'était pas facile de se résoudre à la présomption même de demander grâce ! Et je considère que c'est la vraie raison pour laquelle nous ne trouvons aucun psaume de David écrit à cette occasion. Ici, nous pouvons observer que tout autre historien que le sacrése serait efforcé de tirer un voile sur la conduite du héros admiré de son histoire, afin que son lecteur ne le vît pas tomber dans des crimes qui choqueraient même chez les hommes les plus abandonnés. Mais les Écritures sont divines.

Ils ont été écrits par des personnes que l'inspiration divine avait élevées au-dessus des basses pensées du simple esprit humain, et ils procèdent donc d'une autre manière. Ils nous rendent fidèlement compte des choses, sans aucune fausse coloration, sans partialité pour personne, sans cacher les tares ou les vices des caractères les plus favorisés. Car ils étaient destinés aussi bien à nous instruire par les péchés de ces personnes que par leurs vertus, et par conséquent ils nous montraient leur exemple dans toutes ses parties, afin que nous apprenions aussi bien à fuir les premiers qu'à imiter les seconds. Nous avons dans ce crime de David avec Bath-Shéba une image aussi forte que celle qui a jamais été présentée aux yeux des hommes, de la vraie nature et du progrès du vice, comment il s'insinue dans l'esprit corrompu des hommes, comment il les surmonte facilement, sinon résisté,

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