Tous les présidents, etc., se sont consultés pour prendre un décret ferme. Comme les adversaires de Daniel ne pouvaient avoir aucun avantage contre lui par aucune loi en cours, ils inventent donc une nouvelle loi, par laquelle ils espèrent le piéger, et dans une telle affaire car ils savaient qu'ils seraient sûrs de le faire. Ils prétendaient que cette loi, qu'ils voulaient faire édicter, était le résultat d'une mûre délibération ; que tous les présidents du royaume, les gouverneurs, les princes, etc., s'étaient concertés à son sujet, et qu'ils l'avaient non-seulement convenu, mais l'avaient conseillé, pour diverses bonnes causes et considérations ; bien plus, ils intiment au roi qu'il a été porté nemine contradicente. Tous les présidents, disent-ils, sont de cet avis, et pourtant nous sommes sûrs que Daniel, le chef des trois présidents, n'y a pas consenti ; et nous avons des raisons de penser que beaucoup d'autres s'y opposent, comme absurde et déraisonnable. Remarquez, lecteur, qu'il n'est pas nouveau que cela soit représenté, et avec une grande assurance aussi, comme le sens de la nation, ce qui est loin de l'être ; et ce que peu approuvent, on dit parfois avec assurance que tous sont d'accord ! Ces hommes de dessein, sous prétexte de faire honneur au roi, mais ayant réellement l'intention de ruiner son favori, le pressent de faire un des décrets les plus absurdes qu'on puisse imaginer ; un décret qui non seulement suspendrait par la loi tout exercice de toute espèce de religion à travers ce vaste empire, pour l'espace d'un mois, (sauf quiconque choisissait d'adorer le roi, qui ainsi inconsidérément, ou impie, se laissa regarder comme la seule divinité de ses sujets,) mais interdirait, sous peine de mort, d'être infligée de la manière la plus barbare, toute demande étant faite d'un homme à l'autre : qu'un enfant aurait pu être condamné pour avoir demandé du pain à son père, ou un mendiant affamé pour avoir soif de soulagement. Scott.

Et maintenant, ô roi , disent-ils, établissez le décret, etc., selon la loi des Mèdes et des Perses. Il y avait une loi dans cette monarchie, qu'aucune ordonnance ou édit, fait avec les formalités nécessaires, et avec le consentement de les conseillers du roi, pouvaient être révoqués : le roi lui-même n'avait aucun pouvoir dans ce cas. Diodorus Siculus nous dit, lib. 4., que Darius, le dernier roi de Perse, aurait gracié Charidemus après qu'il a été condamné à mort, mais ne pourrait pas renverser la loi qui avait passé contre lui. On peut observer la différence de style entre ce texte et celui d' Esther 1:19 . Ici les mots sont, la loi des Mèdes et des Perses , par rapport au roi, qui était un Mède ; là c'est appelé, la loi des Perses et des Mèdes, le roi étant alors persan : voir Calmet et Lowth. Chardin dit qu'en Perse, lorsque le roi a condamné une personne, il n'est plus permis de prononcer son nom, ni d'intercéder en sa faveur.

Bien que le roi fût ivre ou hors de lui, le décret devait être exécuté ; autrement il se contredirait, et la loi n'admet aucune contradiction. C'est pourquoi le roi Darius a signé l'écrit Il n'y a pas grand-chose à s'étonner que Darius, qui semble avoir été un homme faible, ait signé le décret, tel qu'il semblait être proposé afin de lui faire le plus grand honneur et de le , pour ainsi dire, sur une égalité avec les dieux.

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