Vous m'avez troublé pour me faire puer. C'est-à-dire que vous m'avez rendu odieux, moi et ma famille, parmi les habitants du pays. Abraham et Isaac avaient été très respectés, bien qu'étrangers dans le pays, et leur conduite sage, juste et bienveillante, ainsi que celle de leurs familles, avait fait honneur à leur religion ; mais Jacob craignait, et non sans raison, que ces honteux les procédés de ses fils le feraient exécrer lui et sa religion parmi ces Cananéens, dont ils avaient dépassé les crimes. Eh bien, pourrait-il dire, ils l'avaient troublé ! Eh bien, pourrait-il toujours garder leur conduite en mémoire et la mentionner avec indignation sur son lit de mort, car rien n'est plus perfide, plus bas et plus cruel.

Je serai détruit, moi et ma maison. En effet, que pouvait-il espérer d'autre, sinon que, nombreux et redoutables que fussent les Cananéens, ils s'uniraient contre lui, et que lui et sa petite famille seraient une proie facile pour eux ? Il savait, en effet, que Dieu avait promis de conserver sa maison ; mais il pouvait à juste titre craindre que ces pratiques ignobles de ses enfants n'équivalaient à une confiscation, et à en couper la suite. Quand le péché est dans la maison, il y a lieu de craindre la ruine à la porte.

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