Jacob dit, etc. — Nous ne pouvons hésiter à condamner cet assassinat, quand nous voyons Jacob lui-même exprimer son horreur dans les termes les plus forts. Et l'on conçoit qu'aucun argument ne puisse justifier Siméon et Lévi, d'autant plus que Sichem désirait réparer le tort causé à Dinah de la manière la plus honorable possible.

RÉFLEXIONS.- Nous avons ici,

1. Le meurtre cruel et perfide des hommes de Sichem. Quelque juste qu'il fût en Dieu de les punir pour leur abus profane des sceaux de son alliance, ou peut-être pour leur connivence à la détention au moins de Dinah dans la maison de Sichem, ou parce qu'ils avaient rempli la mesure de leurs iniquités, pourtant il ne retire rien de la culpabilité de ces meurtriers. Enflammés de passion et poussés par la vengeance, ils sortent pour perpétrer l'acte horrible. Bien que Sichem eût fait toutes les réparations possibles, bien que retenu par l'engagement le plus solennel, et doublement lié par cette sainte ordonnance qu'ils avaient proposée, aucune considération ne peut lier leur maudite colère. Hamor et Sichem saignent sous leurs épées. Traîtreusement surpris, tous les habitants masculins de la ville sont victimes de leur cruauté implacable.

Non contents du sauvetage de Dinah, ils se précipitent sur le butin ; et, tandis que les hommes gisent dans le sang, leurs femmes sont captives, et leur substance dévorée.
2. Le mécontentement de Jacob face à l'acte. Ils avaient jeté le plus grand scandale sur sa religion : le Cananéen même pourrait à juste titre la détester si c'était leur manière. Et combien grand était leur danger aussi, lorsqu'ils étaient entourés de ceux qui pourraient si justement venger cette action choquante. Noter; (1.) Les enfants méchants sont une douleur amère et un reproche pour leurs parents. (2.) Le péché et la ruine sont presque alliés. Le fils prodigue ne craint aucune conséquence, mais le père plus sage tremble pour lui.

3. Leur réponse insolente : pas de reconnaissance de leur faute, mais plutôt une réflexion sur l'apprivoisement de leur père. Noter; Ceux qui sont eux-mêmes violents sont toujours prêts à reprocher aux doux de mesquins.

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