Jaël lui dit : Rentre, mon seigneur. Si Jaël avait maintenant l'intention de le trahir et de le livrer à Barak, ou de le blesser d'une autre manière, s'adresser à lui de cette manière était de la dissimulation et de la trahison, et cela ne doit pas être excusé. Mais il est hautement probable qu'elle n'avait maintenant aucune autre intention envers lui, en l'invitant dans sa tente, que simplement de lui offrir l'abri et la protection qu'il recherchait d'elle, ainsi que le soulagement et le rafraîchissement qu'elle aurait accordés à n'importe quel fatigué. et Israélite en détresse. Elle le couvrit donc d'un manteau , afin qu'il pût se reposer dans le sommeil, et quand il demanda un peu d'eau à boire, parce qu'il avait soif, elle ouvrit une bouteille de lait et lui donna à boire.Dans ce qu'elle fit ensuite, elle semble avoir été mue par une impulsion ou une suggestion divine, dont elle n'avait auparavant ni pensé ni conçu. Dieu, il faut le rappeler, avait prédit par la prophétesse, non seulement avant la bataille, mais avant que l'entreprise de secouer le joug de Jabin ne soit entreprise, qu'il livrerait Sisera « entre les mains d'une femme », Juges 4:9 .

Cette méthode donc, Dieu, qui est sage dans toutes ses voies, et saint dans toutes ses œuvres, l'a prise pour accomplir cette prédiction. Il amena Sisera à la tente de Jaël, disposa son esprit pour l'inviter à entrer, et lorsqu'il fut plongé dans le sommeil, lui suggéra puissamment ce qui était auparavant l'inverse de toutes ses pensées, à savoir, lui prendre la vie, et que dans un d'une manière si singulière et sans précédent, qu'on peut à peine supposer qu'elle y aurait jamais pensé, si Dieu ne l'avait mis dans son esprit et ne l'y avait poussé. L'évêque Patrick observe à juste titre : « elle aurait tout aussi bien pu laisser Sisera dormir dans son profond sommeil jusqu'à ce que Barak le prenne, si elle n'avait pas senti un pouvoir divin la pousser à cela, que la prophétie de Deborah puisse s'accomplir. Le Dr Waterland est du même avis. « On ne peut guère en douter, dit-il, « mais que Jaël avait une direction ou une impulsion divine pour l'inciter à cette action. L'entreprise était extrêmement audacieuse et hasardeuse, au-dessus du courage de son sexe, et la résolution qu'elle a prise est très extraordinaire, et ainsi elle a les marques et les signes de son être de la main extraordinaire de Dieu. Certes, comme le Dr.

Dodd remarque, « rien d'autre que cette autorité de Dieu ne pouvait justifier un tel fait, qui semblait être une violation de l'hospitalité, et être accompagné de plusieurs autres crimes ; mais ce n'était pas le cas lorsque Dieu, le Seigneur de la vie de tous les hommes, lui ordonna d'exécuter sa sentence sur Sisera. Dans cette vue tout est clair et juste, et aucun objecteur ne pourra prouver qu'il y avait là quelque trahison : car elle doit obéir à Dieu plutôt qu'à l'homme ; et toutes les obligations envers l'homme cessent lorsqu'elles sont mises en concurrence avec nos obligations supérieures envers Dieu. Et que c'est la vraie vision de l'action apparaît encore plus évident à partir de la célébration de celle-ci par Déborah la prophétesse, dans un hymne ou un chant de louange solennelle et d'action de grâce offert à Dieu à l'occasion de celle-ci : voir Juges 5:24 . Dans la réponse du Dr Leland àChristianisme aussi vieux que la création , p. 2, et dans le 11 e discours de Saurin , vol. 3, le lecteur trouvera une justification plus complète de cette affaire.

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